En 2010, un sondage réalisé par la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) indiquait que 85 % des enseignants se disaient victimes de violence psychologique ou verbale. La moitié affirmait avoir été victime de violence physique. La FAE, qui regroupe neuf syndicats de l’enseignement, a donc lancé hier un registre centralisé pour documenter les cas de violence à l’école.
« Nous sommes persuadés que cette mesure incitera davantage les enseignants à dénoncer les situations de violence et d’intimidation subies. Le fait de savoir que leur plainte sera entendue devrait les motiver à agir. De plus, cette mesure devrait forcer les directions à être plus actives et à cesser de banaliser ces situations sachant que l’information est maintenant partagée », a indiqué Pierre St-Germain, président de la FAE.
Malgré le plan d’action lancé par le gouvernement en 2008 et l’annonce récente du projet de loi no 56 visant à lutter contre l’intimidation et la violence à l’école, la FAE estime qu’il reste beaucoup à faire. « Peu de choses ont été réalisées en matière de prévention ou en ce qui concerne les mesures d’aide, d’accompagnement ou de protection pour les victimes ou les témoins », indique-t-on dans un communiqué.
Un concours
La FAE lance aussi la campagne de sensibilisation Touche pas à mon prof pour « briser le mur du silence ». De plus, les jeunes seront invités à participer au concours Sois pas timide quand on intimide. Ils seront invités à soumettre des projets de sensibilisation ou visant à apporter des solutions pour créer un climat plus harmonieux et plus respectueux à l’école. La date limite pour les inscriptions est le 23 mai 2012. Des prix d’une valeur variant de 100 $ à 400 $ seront offerts aux gagnants.
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