L’idée du Salon a émergé à l’école Pierre-Laporte, lors de la planification d’un module de formation sur la rétroaction. La conseillère pédagogique Andréanne Boulanger a proposé de créer un espace pour présenter différentes façons de donner de la rétroaction, afin d’illustrer concrètement les divers types de rétroaction. L’objectif : valoriser les pratiques déjà en place et inspirer de nouvelles approches, tout en respectant les besoins du milieu.
En parallèle, à l’école Laurent-Benoît, un sondage mené par le comité techno a révélé un besoin plus spécifique : trouver des moyens numériques de faire de la rétroaction. L’idée du Salon a alors été reprise et adaptée pour y répondre, en intégrant à la fois les dimensions pédagogiques du plan de développement professionnel et les outils numériques demandés par le personnel.

Un format accessible et flexible
Organisé lors d’une journée pédagogique, le Salon prend la forme d’un parcours libre dans le gymnase. Les membres du personnel sont invités à circuler à leur rythme entre différents kiosques, chacun représentant une forme possible de rétroaction. Munis d’un iPad ou d’un téléphone, ils peuvent lire des codes QR pour accéder à des vidéos, des tutoriels ou des témoignages d’enseignants en action.
Les ressources proposées couvrent des stratégies variées : prise de note, captation audio ou vidéo, grilles et commentaires, visuels, sondages, quiz, jeux et questionnaires. « L’idée n’est pas d’imposer une seule méthode, mais bien de montrer la diversité des approches possibles, tout en valorisant les pratiques déjà présentes dans les écoles », explique Andréanne.
Une définition de la rétroaction : La rétroaction est une information donnée qui aide l’apprenant à s’améliorer dans l’accomplissement d’une tâche et à développer la compétence visée. Elle se focalise sur la démarche et le travail de l’élève. La rétroaction diminue cet écart en permettant à vos élèves de savoir comment ils s’en sortent, mais aussi en leur disant comment ils peuvent s’améliorer. Le but de la rétroaction est de diminuer l’écart entre le point de départ des élèves et l’endroit où vous voulez les conduire.
Des ateliers pratiques pour aller plus loin
En complément de la visite libre, des ateliers « mains sur les touches » sont offerts en parallèle. Animés par des enseignants ou des conseillers pédagogiques, ces ateliers d’environ 45 minutes permettent d’expérimenter des outils numériques précis, comme la rétroaction dans Microsoft Teams, Lumio ou Kahoot. Ces moments de formation active favorisent le transfert dans la pratique, en plus de stimuler les échanges entre collègues.
Les affiches du Salon peuvent ensuite être conservées dans les salles de personnel pour prolonger la réflexion et garder des traces. Un site Web a également été créé pour rassembler toutes les ressources présentées, facilitant leur réutilisation dans d’autres écoles du CSSMV.
Ce projet, initialement porté par Andréanne Boulanger (conseillère pédagogique), Mélissa Gravel (enseignante IN) et Mary-Michèle Chiasson Del Balso (enseignante multiplicatrice), continue de faire des petits : il a été présenté à l’AQUOPS au printemps 2025 et suscite un vif intérêt auprès d’autres milieux scolaires. En plus d’Andréanne et des deux enseignantes, une vingtaine de personnes ont travaillé de près ou de loin à la réalisation du projet. Sans le soutien de ces enseignants et conseillers pédagogiques, le projet n’aurait pas pu voir le jour.
Aujourd’hui, plusieurs écoles du CSSMV s’inspirent du modèle du Salon de la rétroaction pour proposer à leur tour des activités concrètes, simples et adaptées à leurs besoins. L’approche vise à rendre la rétroaction plus accessible, efficace et variée, tout en favorisant le développement professionnel du personnel enseignant.
L’utilisation du numérique permet :
- une personnalisation de la rétroaction en offrant un soutien plus ciblé;
- de conserver des traces permanentes des interactions facilitant la révision et le suivi
- des progrès;
- aux élèves de mieux comprendre leurs progrès et les éléments qui nécessitent une
- attention supplémentaire lors de la réalisation d’une tâche similaire;
- de s’ajuster rapidement pour éviter de consolider les erreurs surtout lorsque l’outil;
- numérique fournit une rétroaction immédiate.
Des questions essentielles dans le choix de mobiliser le numérique :
- Quel est mon besoin précis nécessitant la mobilisation du numérique?
- Quel outil permet de répondre à celui-ci?
- Est-ce que le rapport temps investi/gain est satisfaisant?
En complément :






