ANNONCE
L'École branchée, un organisme à but non lucratif
ANNONCE

Les dictées folles de Monsieur Stéphane

L’enseignant constate 9 échecs en écriture sur 24 élèves à la première étape. Il analyse la situation et s’affaire à imaginer une nouvelle méthode pour rendre l’apprentissage de nouveaux mots plus signifiant et motivant pour son groupe de 6e année. De là naissent les dictées folles, où fierté, plaisir et activité physique se rejoignent!

Publié le :

Classé dans :

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. N'hésitez pas à nous écrire si vous en trouvez!

L’enseignant constate 9 échecs en écriture sur 24 élèves à la première étape. Il analyse la situation et s’affaire à imaginer une nouvelle méthode pour rendre l’apprentissage de nouveaux mots plus signifiant et motivant pour son groupe de 6e année. De là naissent les dictées folles, où fierté, plaisir et activité physique se rejoignent!

Stéphane Côté enseigne en 6e année à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Il a trouvé une façon fort amusante d’aider ses élèves à réussir en écriture. Il est tout d’abord parti d’un constat : « bien que les dictées dans ma classe soient hebdomadaires, en contexte d’écriture, le vocabulaire de mes élèves reste pauvre et ces nouveaux mots « étudiés » sont souvent absents ».

Il a d’abord analysé la situation d’un point de vue théorique. Les élèves reçoivent des mots à étudier, et lorsque vient le temps de la dictée, ils ne performent pas. Ils apprennent, mais le processus de rétention et de rappel ne fonctionne pas. Il manque donc des ingrédients, qu’il identifie comment étant la signifiance, la fierté et la motivation (le plaisir).

Après avoir brassé le tout, il en est venu à une activité plutôt originale, qu’il a appelée la « dictée folle ». Son diplôme en enseignement de l’éducation physique y est pour quelque chose! En effet, la dictée se déroule maintenant… au gymnase!

Les élèves sont jumelés par deux, chacun d’un côté du gymnase. L’élève A lit un bout de phrase sur sa feuille, puis court le dire à son partenaire. L’élèves B doit l’écrire correctement. Ensuite, il lit un bout de phrase sur sa propre feuille, et court rejoindre l’élève A qui est retourné de son côté. Et ainsi de suite. Après, de retour en classe, chacun corrige la dictée de l’autre. Cette première expérience s’est traduite par une amélioration de 8 % des résultats. Cependant, toujours pas de trace des nouveaux mots dans les productions écrites… Pas suffisant pour notre enseignant.

La dicté folle a été donc été revue et améliorée. Cette fois, les phrases de la dictée ont été écrites par les jeunes eux-mêmes. La fierté de voir leur nom au bout des lignes se lisait dans leur visage. Les résultats ont monté de 14 %, et il ne reste plus que 2 échecs. Fait intéressant, deux garçons qui ont habituellement dans les 30 % ont eu respectivement 86 % et 93 %!

Maintenant, Stéphane Côté cherche comment récupérer les 2 jeunes qui ne réussissent toujours pas. Il a aussi bien hâte de voir si les nouveaux mots apparaîtront dans les prochaines productions écrites.

Lisez le compte-rendu complet de sa démarche et de sa réflexion sur son site. On peut le suivre sur Twitter : http://twitter.com/nilremsteph

Vous avez des stratégies à partager? Laissez un commentaire à la suite de cet article, ou écrivez-nous à [email protected].

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

Commentaires, reproduction de textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, X, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n'est pas permis de reproduire les articles de l'École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l'organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l'intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'infolettre Hebdo mardi #Actu et vendredi #DevProf pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Faites briller vos projets pédagogiques et pratiques gagnantes!

Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer d'autres acteurs de l'éducation à innover pour améliorer la réussite éducative! L'École branchée vous offre ses pages pour faire circuler l'information dans le milieu scolaire, alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

L’amélioration du français au bout des doigts

Dans un contexte où le numérique prend de plus en plus de place dans la vie des élèves, il est important de leur apprendre à l’utiliser de façon responsable. En effet, il est possible d’apprendre tout en s’amusant!

L’école au cœur de la Stratégie numérique du Québec

Selon Thèrèse Laferrière, il ne fait aucun doute que les écoles québécoises doivent être placées au cœur de la prochaine Stratégie numérique du Québec.

Le tutorat par les pairs : une approche gagnante pour tous!

Afin de soutenir les élèves qui éprouvent certaines difficultés, le Collège Bourget a mis sur pied le CAP, le Centre d’aide par les pairs. Il s’agit d’un projet où les élèves de quatrième et cinquième secondaire viennent en aide aux élèves de première, deuxième ou troisième secondaire.