Le terme « éducatif » est accolé à plusieurs applications ainsi qu’à plusieurs technologies. Au-delà du marketing et de l’engouement de la nouveauté, comment juger de leur réel potentiel éducatif? Une étude tente d’en identifier les caractéristiques.
Dans les dernières années, plusieurs études ont amélioré notre compréhension des processus d’apprentissage. Se basant sur ces différents travaux, provenant de disciplines comme la psychologie, les sciences cognitives et la linguistique, des chercheurs ont identifié les caractéristiques qui permettent de juger du potentiel éducatif des applications et des technologies.
Intitulée Mettre l’éducation dans les technologies éducatives : les leçons des sciences de l’apprentissage, l’étude permet d’identifier les applications et les technologies susceptibles de constituer des outils éducatifs.
Les auteurs de cette étude affirment qu’il faut rechercher des applications et des technologies qui répondent à certaines caractéristiques, et, inversement, qui s’éloignent d’autres caractéristiques.
Les caractéristiques à privilégier…
Selon les auteurs, une application ou une technologie est susceptible de revêtir un potentiel éducatif si elle :
- fait des élèves des apprenants actifs;
- engage les élèves dans leurs apprentissages sans les distraire;
- est significative dans le contexte de l’élève;
- développe la curiosité de l’élève et son autonomie à apprendre;
- permet de socialiser et d’interagir avec ses pairs.
Plus une application ou une technologie posséderait ces caractéristiques, plus elle serait susceptible de constituer un outil pédagogique pertinent.
… Et celles à fuir!
Inversement, les auteurs prétendent que les caractéristiques de certaines applications et technologies éloignent ces dernières de leur potentiel éducatif. Ils recommandent aux parents et aux enseignants d’éviter ou de limiter celles qui possèdent l’une de ces caractéristiques :
- fait des élèves des apprenants passifs;
- distrait les élèves;
- est décontextualisée et peu familière pour l’élève;
- amène l’élève à travailler seul.
Pour les auteurs, ces travaux participent à différencier le divertissement de l’éducatif et, par ricochet, à développer des technologies réellement éducatives.