Un colis suspect a été découvert dans le métro de Montréal. Une équipe de jeune de sixième année du Nouveau-Brunswick a été appelée en renfort afin de construire un robot capable de se rendre au colis en question. Cette mise en scène, basée sur un fait divers réel, a donné lieu à une expérience intéressante en classe !
Dans cette école branchée, les élèves ont été initiés à la robotique en 2009 avec la technologie Lego Mindstorm. Ce projet, mis en place par l’école, avait pour but d’inciter les jeunes à utiliser leurs savoirs mathématiques. Une équipe de chercheurs a sauté sur l’occasion pour mener une expérimentation : vérifier l’acquisition de compétences mathématiques par les élèves.
Annie Savard, de l’Université McGill, et Viktor Freiman, de l’Université de Moncton, se sont donc intéressés à un groupe d’élèves utilisant la stratégie « essai-erreur » afin de programmer leur robot. Celui-ci devait effectuer un parcours prédéterminé pour se rendre jusqu’au « colis suspect » en moins de 45 secondes. Évidemment, ils devaient s’assurer que leur programmation était correcte en installant le robot sur le sol afin qu’il effectue réellement le parcours. Après de multiples tentatives, les jeunes y sont arrivés.
« Cette réussite ne mène pas automatiquement à une compréhension conceptuelle chez l’élève, nuancent les chercheurs. Toutefois, les résultats semblent soutenir la richesse de la vision d’apprentissage avec technologie […] en ce qui concerne le développement de stratégies cognitives, la pensée critique, la communication du sens, les interactions entre l’apprenant et la technologie conceptuellement et intellectuellement engagées où cette dernière devient partenaire d’apprentissage. Les limites de notre étude nous amènent vers une poursuite des recherches dans le but d’obtenir des données probantes sur l’impact de ce nouveau type d’apprentissage. »
Par ailleurs, les chercheurs ont noté que cette technologie, qui demande beaucoup de temps à l’enseignant, est un fort élément de motivation pour les enfants. Ils mentionnent également que la robotique à l’école est un phénomène en émergence et qu’il est « pertinent et urgent » d’y intéresser les jeunes.
À lire aussi :
Les élèves de la réforme plus compétents en sciences et technologie