« Permettre à l’ensemble des élèves du Québec de recevoir un enseignement structuré qui comporte un bagage commun de connaissances », voilà l’objectif que s’est fixé la Fédération autonome de l’enseignement pour la révision du programme de français au primaire qu’elle a lancée mardi.
Réalisé par un groupe de travail composé d’enseignants du primaire, il vise à « redonner aux connaissances une place prépondérante et fournir au personnel enseignant des outils clairs facilitant une évaluation des apprentissages plus uniforme et mieux structurée », mentionne-t-on dans un communiqué. Ainsi, plutôt que d’imposer des apprentissages par cycle, comme c’est le cas actuellement, on indique les notions enseignées et le degré de maîtrise attendu des élèves pour chacune des années scolaires. On y retrouve notamment des listes de mots à connaître en première et deuxième année.
« La proposition de révision de la FAE redonne aux connaissances une place prépondérante et démontre qu’il est non seulement possible de rendre les apprentissages observables et mesurables de manière uniforme, mais qu’on doit aussi laisser aux enseignants le soin de choisir leurs approches pédagogiques en fonction de leur réalité et de celle des élèves dont ils ont la responsabilité. Il n’y a plus de raison pour le ministère de l’Éducation d’opposer un refus systématique à une évaluation rigoureuse fondée sur un socle commun de connaissances », a indiqué Sylvain Mallette, vice-président à la vie professionnelle de la FAE
La FAE souhaite que la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp procède aux changements réclamés. Le ministère a indiqué au Métro être ouvert à des ajustements, mais pas à « une réforme de la réforme ».
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