Lors du dernier colloque de l’AQUOPS, Nya Njeuga et Jean-Pierre Dionne, conseillers pédagogiques au sein de l’équipe TacTIC du CFORP (Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques), ont offert une formation sur la démarche de l’apprentissage par enquête. Lors de cet atelier, les animateurs ont présenté des outils, des pistes et des conseils pour mener à bien l’apprentissage par enquête.
Par Monique Lachance, conseillère pédagogique de français, Commission scolaire de la Capitale
La démarche de l’apprentissage par enquête se base sur le fait que la pensée critique, la recherche continue et la créativité doivent se retrouver intrinsèquement liées dans une tâche donnée pour développer de réelles compétences. Ainsi, les enseignants sont encouragés à créer une culture de l’apprentissage au sein de laquelle les apprenants sont mis au défi de réfléchir, de créer, de tester et de questionner. Chaque élève devient ici son propre moteur de développement.
La mécanique de cette approche consiste d’abord à piquer la curiosité des élèves pour ensuite susciter en eux l’intérêt et la motivation d’apprendre. Toutefois, l’apprentissage par enquête n’est pas un jeu : l’approche sous-tend une intention pédagogique bien ciblée et judicieusement préparée.
Les étapes pour y arriver sont les suivantes :
L’élément de provocation
Dans l’apprentissage par enquête, l’étape de la provocation est cruciale et doit être bien préparée pour éviter que les élèves ne se dispersent dans tous les sens. À cette étape, l’important est de soulever des interrogations liées au problème pour orienter l’enquête et susciter des questions ouvertes chez les élèves. Il peut s’agir notamment d’un documentaire, d’un personnage, d’un objet curieux ou d’une légende. Dan Meyer a mis en ligne plus de 4000 vidéos sur son site internet pouvant servir d’éléments de provocation en lien avec les mathématiques.
Le travail collaboratif
De petits groupes d’élèves sont formés et une période de temps leur est allouée pour échanger, poser des questions et énoncer des hypothèses. Cet espace leur permet également de négocier et d’affiner leurs idées, de cibler les problèmes communs ainsi que les connaissances lacunaires, et d’ainsi faire progresser leur compréhension du problème.
La méthode par questionnement
Après la période d’échanges en petits groupes vient la méthode par questionnement et c’est probablement la partie la plus difficile. Il faut amener les élèves à formuler des questions ouvertes et à accepter toutes les questions. Ici, l’enseignant doit faire preuve de beaucoup de flexibilité parce que le temps ne sera peut-être pas employé de la manière qu’il avait prévu. Cela peut être le cas si des questions pertinentes surgissent de la part des élèves et mènent le groupe ailleurs. L’enseignant doit aussi savoir poser des questions ouvertes et accepter qu’un élève trouve une solution inattendue au problème posé ou qu’il utilise des moyens imprévus pour le résoudre.
Il existe trois types de questions selon le TC2 (critical thinking) :
- Rappel de faits
- Préférence personnelle
- Pensée critique.
Il est possible de consulter le tableau de présentation en cliquant sur le lien des ressources de l’atelier au bas de cet article.
La rétroaction et l’évaluation
La méthode d’apprentissage par enquête permet de recueillir des preuves d’apprentissage pendant le travail collaboratif ou lors de l’étape du questionnement. L’observation, les conversations d’élèves et leurs productions représentent des sources variées pour obtenir des preuves des apprentissages tout en augmentant la fidélité et la validité de l’évaluation.
Pour retrouver toutes les ressources présentées lors de cet atelier, c’est ici.
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