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Montréal-Nord - Bienvenue dans l'iClasse, une classe de 6e année du 21e siècle, entièrement technologique sans manuel scolaire ni pupitre.
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Montréal-Nord – Bienvenue dans l’iClasse, une classe de 6e année du 21e siècle, entièrement technologique sans manuel scolaire ni pupitre.

« Les jeunes consacrent plus d’efforts à leurs travaux quand ils savent que ceux-ci seront diffusés, commence Pierre Poulin, enseignant dans une classe de 6e année à l’école Wilfrid-Bastien de Montréal. Ainsi, si tous les apprentissages mènent à des travaux qui sont publiés sur le Web, le taux de motivation dans la classe augmente! » Cet enseignant, qui prépare une recherche de doctorat basée sur la classe qu’il pilote, utilise la technopédagogie pour mettre en valeur les forces de chacun de ses élèves.

Son aventure commence en 2003, alors qu’il commence à publier tous les travaux des élèves de son groupe, visibles seulement par les parents de chaque étudiant. Il remarque que les jeunes s’appliquent à leurs tâches et réussissent mieux. En juin 2009, l’école publique du quartier Saint-Léonard reçoit un don d’ordinateurs. Pierre Poulin propose d’y créer une classe technologique ou chaque élève possède un ordinateur. Dès septembre, l’iClasse ouvre ses portes.

« La technologie est notre ressource, pas notre but » explique Poulin. Ses élèves développent les compétences définies par le programme du Ministère de l’Éducation en travaillant en équipe, avec des directives précises et rigoureuses ; à l’intérieur des critères établis, ils travaillent avec beaucoup de créativité. Par exemple, un groupe peut monter une vidéo pour présenter une recherche en géographie ou créer une page Internet pour exposer des connaissances en histoire.

Comme il prépare sa thèse de doctorat, Pierre Poulin laisse sa classe entre les mains de son collègue François Bourdon durant la moitié de la semaine. Ils se séparent les tâches d’enseignement didactique et accompagnent à tour de rôle les élèves qui travaillent sur leurs projets éducatifs, à l’ordinateur ou sur une tablette comme l’iPad.

Les iÉtudiants

D’abord et avant tout, les parents doivent être ouverts à ce que leur enfant apprenne par projets, et que ses travaux soient effectués sur des ordinateurs. « Ce ne sont pas tous les parents qui acceptent que leur enfant participe à un blogue, que la presse visite sa classe et qu’il diffuse ses réalisations sur le Web, » dit François Bourdon. Après l’approbation des parents, le désir qu’ont les jeunes de participer à l’iClasse détermine la sélection des élèves.

Les élèves qui se joignent à l’iClasse ne sont pas sélectionnés en fonction de leurs résultats scolaires. « Nous avons placé des élèves qui avaient des difficultés d’apprentissage et des problèmes de comportement dans notre iClasse, décrit Isabelle Massé, la directrice de l’école Wilfrid-Bastien. Ils ont particulièrement bien réussi : le mode d’apprentissage stimulait leur talent autrement. » Un élève autiste a aussi été intégré a la classe. « L’utilisation de l’informatique lui permettait de s’exprimer et de développer son autonomie », explique-t-elle.

Les jeunes qui graduent de l’iClasse sont donc très forts en recherche et présentation de projets scolaires au moyen d’outils technologiques. « Ces compétences resteront utiles toute leur vie, conclut Pierre Poulin. Je crois que l’iClasse est un lieu idéal pour stimuler de nouvelles pratiques pédagogiques. »

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