Plusieurs obstacles se dressent sur le parcours scolaire des élèves issus de l’immigration, ici comme ailleurs. On constate toutefois que la fréquentation d’une école fortement multiethnique n’aurait pas d’impact négatif important sur la réussite.
La performance scolaire des élèves ne dépend pas du nombre d’enfants issus de l’immigration dans l’école qu’ils fréquentent, ni du fait qu’on y parle d’autres langues que la langue d’instruction. C’est ce qu’on apprend dans un récent bulletin de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette dernière a analysé en détail les données de l’enquête Pisa 2009, effectuée auprès des 34 pays membres de l’OCDE ainsi que 41 pays et économies partenaires, pour tirer cette conclusion.
Pour les jeunes immigrants, le fait de fréquenter une école en milieu défavorisé caractérisé par une faible scolarité de la mère aurait un impact négatif plus grand. « Pour les élèves issus de l’immigration — comme pour tous les élèves, d’ailleurs —, le fait d’être concentrés dans des établissements d’enseignement fréquentés par des élèves confrontés au même désavantage socio-économique qu’eux constitue un obstacle majeur à la réussite scolaire », indique-t-on. Bonne nouvelle : le Canada se situe sous la moyenne de l’OCDE quant au nombre de jeunes immigrants fréquentant une école ayant une forte proportion d’élèves dont la mère est peu instruite.
Par ailleurs, de nombreux établissements d’enseignement jugés « très performants » accueillent plusieurs jeunes issus de l’immigration, remarque-t-on. Ces bons résultats seraient souvent attribuables à la mise en place de politiques nationales ou régionales visant à faciliter l’accueil d’une clientèle hétérogène.
PISA : Programme for International Student Assessment
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques