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Dix jours sans écrans!

Depuis 25 ans, l’enseignant en éducation physique et fondateur d’Edupax Jacques Brodeur dénonce la violence à laquelle sont exposés les enfants par le petit écran. Depuis longtemps, la violence est utilisée pour capter l’attention des jeunes et le phénomène s’amplifie, selon lui, avec la multiplication des appareils technologiques.

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Depuis 25 ans, l’enseignant en éducation physique et fondateur d’Edupax Jacques Brodeur dénonce la violence à laquelle sont exposés les enfants par le petit écran. Depuis longtemps, la violence est utilisée pour capter l’attention des jeunes et le phénomène s’amplifie, selon lui, avec la multiplication des appareils technologiques.

Il déplore aussi que les professionnels utilisent les écrans pour proposer aux enfants des produits et des habitudes de vie malsains en offrant comme modèles les Eminem, Lady Gaga, Britney Spears et Jackass de ce monde. « Ils veulent attirer les jeunes pour augmenter leurs revenus. L’effet secondaire, c’est que les jeunes veulent les imiter. La vie de l’école s’en trouve de plus en plus empoisonnée. Je fais régulièrement des sondages dans les classes (à partir de la cinquième année et au secondaire) et les trois mots les plus populaires pour blesser sont pétasse, salope et bitch. Leur utilisation est commune et fréquente », constate M. Brodeur. À cela s’ajoutent les tenues vestimentaires qu’il faut de plus en plus réglementer.

Pour lui, la solution réside dans une prise de conscience par rapport au temps passé devant l’écran et à ce qui y est présenté. Et pour ce faire, les enseignants doivent agir avec la complicité des parents. C’est ainsi qu’est née la Dizaine sans écrans. Un défi où enseignants, parents et enfants sont invités à se débrancher pendant quelques jours pour mieux se « rebrancher » sur la vie réelle. Une bonne préparation est toutefois nécessaire pour éviter que les jeunes ne le perçoivent comme une punition. Les parents doivent aussi y être préparés. Tout est basé sur le renforcement positif, il n’y a aucune pression, assure M. Brodeur.

Jusqu’à maintenant plus d’une centaine d’écoles québécoises ont expérimenté le concept au moins une fois. Certaines le font chaque année, comme à l’école Sacré-Cœur de La Pocatière. L’école a même obtenu la collaboration de la municipalité qui propose une programmation spéciale dans ses installations de loisirs pour l’occasion. Le concept a aussi dépassé les frontières puisque 29 écoles françaises en ont aussi fait l’expérience le printemps dernier.

Jacques Brodeur ne se dit pas contre la technologie. Il convient qu’il s’agit d’un outil fort utile. « Ce que je veux faire réaliser aux enfants et aux parents, c’est que c’est une chose d’utiliser la technologie pour se rendre service. C’en est une autre que de se laisser happer par ces écrans-là et de faire des choses qui nuisent à sa santé et à ses intérêts », mentionne-t-il. Son souhait est d’exercer le jugement critique des enfants pour qu’ils ne demeurent pas des « enfants-proies, des prisonniers des écrans et des esclaves de la société de consommation ».

Avis aux intéressés, Jacques Brodeur prononcera une conférence intitulée Mes élèves, maîtres des écrans : pour une consommation médiatique éclairée dans le cadre du congrès de l’Association québécoise des enseignantes et enseignants du primaire au début du mois de décembre.

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À propos de l'auteur

Nathalie Côté
Nathalie Côté
Nathalie est journaliste. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’éducation, la santé, la consommation, l’environnement et les phénomènes sociaux. Elle collabore notamment au journal La Presse.

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