ANNONCE
ANNONCE

La collaboration enseignant-orthopédagogue : dépister les retards en début d’année

Comme on se doute bien, le confinement du printemps dernier a eu des conséquences sur l'avancement des apprentissages de certains élèves. Voici une idée de collaboration pour le dépistage et l'établissement de stratégies de rattrapage, à mettre de l'avant dès maintenant!
Temps de lecture estimé : 3 minutes
PROPAGER VIA :

Table des matières

ANNONCE

Catherine Turcotte, professeure au Département d’éducation et formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) suggère une collaboration entre enseignants et orthopédagogues qui pourrait se concrétiser assez simplement dans le contexte actuel.

Malgré le fait que les professionnels en milieu scolaire soient déjà débordés, elle rappelle qu’il est important de travailler de pair afin de repérer les élèves qui ont pu accumuler de « petits retards » en raison du confinement printanier.

Voici sa recommandation. Si un enseignant soupçonne ou observe des difficultés particulières chez un élève, il peut valider la situation en lui faisant passer de petits tests de dépistage. « Par exemple, l’enseignant peut préparer des tests de lecture avec des exercices de compréhension de l’écrit, ou faire rédiger de courts textes pour déceler des lacunes spécifiques en respectant le niveau où l’élève devrait être », indique-t-elle.

Avec les résultats en main, l’enseignant va ensuite consulter l’orthopédagogue de l’école pour que celui-ci l’oriente sur les actions à prendre rapidement. Des activités très ciblées pourront être proposées à l’élève, sans qu’il y ait nécessairement de consultation officielle. Dans le contexte où les listes tendent à s’allonger pour consulter un spécialiste, cette collaboration devient essentielle. En effet, elle pourrait permettre à certains élèves de rattraper les « petits retards » et éviter que ceux-ci ne s’aggravent. 

« Si le même type de difficultés est décelé chez plusieurs élèves, pourquoi ne pas organiser quelques séances de récupération en petits groupes? Cela pourrait être pendant l’heure du dîner ou après la classe lorsque c’est possible », propose-t-elle.

Mme Turcotte est convaincue que, pour les élèves qui n’ont pas de troubles d’apprentissage, mais qui ont simplement un rattrapage à faire en raison du contexte, cette façon de faire pourra leur donner un solide coup de main.

Sans trop de pression

Isabelle Gadbois, présidente de l’Association des orthopédagogues du Québec, accueille très favorablement la proposition de Mme Turcotte. « La collaboration entre enseignants et orthopédagogues est encore plus déterminante en ce moment. »

Elle ajoute que les enseignants des niveaux précédents, qui ont côtoyé les élèves l’année dernière, peuvent aussi devenir de bons alliés pour valider certaines observations. Certaines difficultés étaient-elles déjà présentes? Est-ce que de nouvelles se sont ajoutées ou même résorbées?

Sans minimiser la nécessité pour certains élèves de faire du rattrapage, la présidente tient cependant à rappeler aux professionnels de ne pas se mettre trop de pression avec le dépistage . « Il faut toujours se demander : “en retard par rapport à quoi?”. Le programme de l’école québécoise est un continuum d’apprentissage, il y a une façon de réorganiser les contenus pour s’assurer que les élèves puissent arriver à la fin de l’année avec le même bagage d’apprentissage ».

Madame Gadbois utilise d’ailleurs une métaphore pour illustrer son propos : « Si vous avez été malade cette semaine et que n’avez pas mangé, allez-vous manger 21 repas samedi? Bien sûr que non! Vous allez recommencer à vous nourrir progressivement pour refaire le plein de nutriments. Cela devrait être exactement la même chose avec l’apprentissage scolaire. »

À propos de l'auteur(e)
Ça pourrait être vous!
Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer des centaines de personnes à innover pour améliorer la réussite éducative. L'École branchée est VOTRE média! Profitez de ses pages virtuelles pour mettre en valeur vos réalisations tout en alimentant la veille professionnelle de vos collègues, d'ici et d'ailleurs. Allez-y, proposez un texte! >
NOS ANNONCEURS ET PARTENAIRES :
PROPAGER VIA :
À lire aussi
Qu’est-ce que le « défilement anxiogène » ?

Derrière le geste banal de faire défiler des flux d’actualités se cache un phénomène nommé le « défilement anxiogène », ou « doomscrolling ». Cette habitude numérique, qui fait l’objet de cet article de La Conversation, décrit notre tendance à plonger dans un flot ininterrompu de nouvelles négatives. Un mot qui éclaire autant nos biais cognitifs que notre rapport aux technologies… et qui nous invite à reprendre le contrôle de notre attention.

Lire la suite
Les #Édubrèves – édition du 2 décembre 2025

Voici vos #Édubrèves cette semaine! Au menu : une série d’événements sur l’intelligence artificielle en éducation du Réseau EdCan en partenariat avec l’École branchée, un webinaire du CRIFPE sur la mise à jour du Cadre de référence de la compétence numérique, et un festival numérique international, Barak@TIC 2025, pour la francophonie enseignante. Du côté du Québec, on découvre le Musée des médias des As de l’info, une communauté de pratique pour l’évaluation en CCQ, les Journées de la persévérance scolaire, et des ressources festives signées Alloprof et Curio. En vedette aussi : le Sommet pancanadien sur l’éducation artistique, une mise à jour d’Antidote et le Prix Roberval 2025. Bonne lecture!

Lire la suite
La programmation, c’est pas sorcier! Les quatre piliers de la programmation expliqués simplement

Et si programmer, c’était simplement apprendre à penser autrement? Avec son ton bienveillant et ses exemples du quotidien, cet enseignant montre que derrière chaque action — préparer un café, suivre une recette, résoudre un problème — se cache déjà un algorithme. Son objectif : apprivoiser la programmation et donner à chacun, enseignant ou non, le goût d’explorer la logique qui guide nos gestes.

Lire la suite
Commentaires, reproduction des textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur FacebookX, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n’est pas permis de reproduire les articles de l’École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l’organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l’intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Connectez-vous!