À l’occasion du colloque #Clair2018, nous avons rencontré Annick Arsenault-Carter, enseignante en 7e année de l’école Le Mascaret, du District scolaire francophone Sud. Elle utilise depuis plus de 7 ans la classe inversée.
Du 25 au 27 janvier, L’École branchée était à Clair au Nouveau-Brunswick. C’est dans cette petite école au grand coeur, le Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska (CAHM) que se tient le colloque annuel CLAIR – Voir l’éducation autrement. Plus de 325 personnes s’y sont réunies, en plus des presque 200 élèves.
Pour commencer, Annick nous rappelle qu’il y a autant de classes inversées que d’enseignants. Dans l’article Transformer les organisations éducatives avec la classe inversée, vous pourrez entre autre connaître les différents types de classes inversées de Marcel Lebrun qu’elle cite dans son entrevue. Annick a choisi quant à elle de débuter en réalisant des capsules en mathématiques sur les thèmes qu’elle répétait chaque année. Son expérience s’est avérée bénéfique et elle vous partage plusieurs de ses apprentissages sur son site Web.
Annick utilise la classe inversée à l’intérieur de sa classe. Cela veut dire qu’elle réalise des vidéos pour présenter certains concepts qui sont visionnées par ses élèves directement pendant ses cours. La classe inversée lui permet de passer d’un enseignement face à face à un enseignement côte à côte. Au fil des années, elle a fait plusieurs constats. Au départ, elle croyait que les vidéos aideraient surtout ses élèves en difficulté, qui pourraient plus facilement voir et revoir les explications présentées. Ce n’est finalement pas le cas. L’usage qu’elle fait de la classe inversée lui permet plutôt de se libérer afin de faire de la différenciation pédagogique avec ces élèves qui avaient besoin d’explications au terme du visionnement.
Annick s’est rendue en France en 2016 afin de vivre son premier congrès de Classe inversée (CLIC) pour continuer d’en apprendre sur l’approche et devenir encore meilleure. À son retour, elle a intégré et modifié le plan de travail offrant différents parcours à l’élève en plus d’intégrer la classe inversée aussi dans ses enseignements de français. Le plan de travail permet de répertorier les vidéos à regarder ainsi que les tâches à réaliser.
Elle recommande aux enseignants qui souhaitent intégrer la classe inversée de développer d’abord leur aisance avec le programme pour cibler les éléments essentiels qui pourraient être traités à partir de cette approche. Elle invite aussi les enseignants à impliquer les élèves pour créer les capsules. De cette façon, chaque élève développe des connaissances et peut contribuer aux apprentissages des autres élèves.