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Une brigade numérique pour aider le personnel enseignant à se sentir plus confortable dans l’enseignement de la programmation

« Les enseignants sont ouverts à réaliser des activités de programmation et de robotique, mais demeurent inconfortables avec ce type de projet. Lorsqu’un spécialiste est présent dans la classe, ils acceptent volontiers d’y participer. » À l’école primaire Marc-Favreau, à Montréal, ces spécialistes seront des élèves !
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Table des matières

Une douzaine de jeunes de 3ᵉ, 4ᵉ et 5ᵉ année de l’école Marc-Favreau, située dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, participent présentement à des ateliers de programmation et de robotique donnés par des conseillers pédagogiques du RÉCIT du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM). Ils forment la première brigade numérique de leur école.

« Le projet a été initié par la direction qui voulait proposer des activités d’enrichissement à quelques élèves de l’école. Nous avons décidé de leur offrir des ateliers sur la programmation et la robotique puisque l’école est équipée en robots Lego Spike. Nous avons ensuite proposé d’aller plus loin en formant une brigade numérique avec eux », explique Guillaume Bilodeau, conseiller pédagogique TIC au CSSDM.

L’idée, explique-t-il, est de permettre au plus grand nombre de personnes dans l’école de bénéficier des connaissances acquises par les membres de la brigade. Ainsi, concrètement, les jeunes « brigadiers » auront pour mission d’accompagner les enseignants pendant la mise en œuvre de projets de robotique en classe. Ils suivront une démarche de type tutoriel, pas à pas, préparée sur Moodle.

« C’est très valorisant pour eux. Ils deviendront les experts de la robotique dans l’école et pourront appuyer les enseignants qui expriment souvent une insécurité à l’idée de faire des activités de robotique en classe », précise Jean-François Leroux-Lafortune, également conseiller pédagogique TIC au CSSDM.

Lorsque nous avons discuté avec MM. Bilodeau et Leroux, les jeunes découvraient un premier projet à raison d’une période par semaine. Le projet Spike et la catapulte leur permet de s’initier à la robotique en explorant différents concepts mathématiques et scientifiques. Une technicienne du service de garde, désignée comme aide à la classe, participait aussi aux ateliers avec eux afin de devenir une personne-ressource lorsque les conseillers pédagogiques ne sont pas présents dans l’école. 

L’objectif est qu’en septembre prochain, ils puissent commencer à accompagner les enseignants, et donc d’autres élèves en classe, dans la réalisation de ce premier projet. Les enseignants des 2e et 3e cycle du primaire auront aussi reçu une formation d’ici là.

Faire vivre la robotique de façon pérenne

« Les enseignants sont ouverts à réaliser des activités de programmation et de robotique, mais demeurent inconfortables avec ce type de projet. Lorsqu’un spécialiste est présent dans la classe, ils acceptent volontiers d’y participer. Toutefois, ils hésitent à le faire seuls », explique Guillaume Bilodeau.

En formant de jeunes accompagnateurs, lui et son collègue espèrent pouvoir démocratiser les projets robotiques dans les écoles. Ainsi, année après année, de nouveaux jeunes pourraient s’ajouter à la brigade et participer à la réalisation de divers projets. Il pourrait même y avoir des brigades avec une offre de plusieurs projets, un par niveau scolaire, par exemple, pour que les élèves puissent vivre un projet différent à chaque année de leur scolarité élémentaire.

Ce faisant, le projet de brigade numérique sera gagnant autant pour les jeunes « brigadiers », qui auront accès à une activité d’enrichissement et deviendront des références dans leur école, que pour les enseignants qui obtiendront des alliés pour les appuyer dans la réalisation de projets!

Les deux conseillers pédagogiques considèrent cette première brigade numérique comme un projet pilote. Si le succès est au rendez-vous, le concept pourrait être déployé dans d’autres écoles du centre de services scolaire au cours des prochaines années.

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