États-Unis – Une étude menée par l’Université de Géorgie, aux États-Unis, démontre une fracture importante entre les possibilités des livres numériques pour les journaux et les besoins des jeunes adultes. Les lecteurs en noir et blanc limités dans l’affichage ne semblent pas séduire la génération friande de téléphones intelligents multimédias…
Des professeurs de publicité et de journalisme de l’Université de Géorgie, à Atlanta, ont mené ce projet de recherche qui s’est étalé sur 6 mois en 2009.
Un journal local ayant laissé tombé sa distribution dans une localité non loin de la capitale de l’état, les chercheurs se sont demandés si les livres électroniques, comme le Kindle DX d’Amazon>, pourraient constituer un support alternatif pour préserver le lectorat.
Des adultes de tous âges ont apprécié l’expérience, citant entre autres le confort de lecture du Kindle. Les plus jeunes, par contre, l’ont défavorablement comparé à leur téléphone intelligent, comme le iPhone, qui permet en plus une expérience multimédia variée (vidéo, musique, plusieurs applications, etc.).
Pour ces derniers, les livres électroniques paraissent déjà « passé date ». Les adultes plus vieux ont mieux accueilli le concept, regrettant par contre les éléments traditionnels du journal papier qui ne se transposent pas sur ce médium, comme les bandes dessinées et les mots-croisés.
Le prix d’achat est un facteur dissuasif pour la majorité des participants de l’étude. 489 $US pour pouvoir lire le journal, en plus de l’abonnement, paraît bien cher. On conclut donc que la lecture d’un quotidien ne sera pas un facteur suffisant pour motiver l’achat d’un lecteur numérique, mais qu’il faut véritablement envisager une constellation de services comme les livres, magazines, etc.
Il est maintenant permis de penser que les nouvelles générations de tablettes, comme le iPad de Apple, pourront amener l’expérience utilisateur au-delà du texte noir sur fond blanc, qui semble déjà en voie d’être dépassé…
Par Audrey Miller