Retour sur la discussion “Perspectives on Leadership” entre d’anciens ministres de l’éducation au sommet uLead17, animée par Pasi Sahlberg.
M. Pasi Sahlberg, sommité mondiale en éducation, auteur reconnu et professeur invité à l’Université Harvard, animait ce panel formé d’anciens ministres de l’éducation, à l’occasion du Sommet international du leadership en éducation (uLead17). :
- Dave Hancock, ministre de l’Éducation de l’Alberta entre 2008 et 2011 et ancien premier ministre de la province;
- Adrian Piccoli, ministre de l’Éducation de 2011 à 2017 dans la province de Nouvelle-Galles-du-Sud, en Australie
- David King, ministre de l’Éducation de l’Alberta de 1979 et 1986.
Selon M. Piccoli, « on n’est pas ministre pour les enseignants, mais pour l’éducation en général ». Ses propos ont mis l’accent sur l’importance selon lui d’établir un ministère de l’Apprentissage plutôt qu’un ministère de l’Éducation.
Pour sa part, l’intervention de David King a souligné la complexité de l’éducation et des problématiques qui y émergent régulièrement. Devant cette complexité, il ne faut pas s’attendre à une solution miracle, mais bien à des solutions qui peuvent être différentes d’un endroit à un autre, d’une région à une autre. D’ailleurs, cette complexité provient certainement du fait que l’éducation ne soit pas un domaine évoluant en vase clos dans une société, mais qu’elle en est la pierre angulaire. Elle hérite donc des complexités sociales de tous les domaines et elle en devient incontestablement le reflet.
Apprendre sur le terrain pour mieux partager le leadership
Les trois anciens ministres ont apprécié leur passage à la barre du ministère de l’Éducation dans leurs provinces respectives et ils affirment avoir eux-mêmes été des apprenants tout au long de leur séjour dans ce poste. Ils affirment avoir énormément appris des intervenants de terrain, dans les écoles.
En ce qui concerne leur propre leadership, ils savent mieux qui quiconque que ce dernier a beau être fréquemment contesté, mais il n’en demeure pas moins que ce qui fait de la beauté de l’éducation, c’est que ce leadership prend une forme partagée et assumée par plusieurs. Le leadership scolaire émergerait sporadiquement, au bon moment, dans les contextes propices. La particularité de l’éducation est certainement que ce dernier soit propulsé par une passion indélébile pour l’éducation!