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Mario Asselin parle du futur de l’éducation au WAQ

À l'occasion du Web à Québec, Mario Asselin a proposé une courte conférence sur le futur de l’éducation. Quelques notes en vrac.

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À l’occasion de l’événement Web à Québec (WAQ), Mario Asselin a proposé une courte conférence sur le futur de l’éducation.

Depuis que « 3 vedettes » on annoncé vouloir changer l’école, on parle beaucoup de changement en éducation au Québec. Dans sa conférence au WAQ à l’occasion de la Semaine numérique de Québec, Mario Asselin a fait remarquer qu’il y a plusieurs colloques et événement ces temps-ci sur l’idée que l‘école doit être différente.

Les propos de sa conférence se basent notamment sur la démarche du projet FuturEduc, démarche sur un an initiée en collaboration avec des collègues Français et Suisses, dans laquelle il est impliqué via l’Institut de gouvernance numérique (IGN). Ensemble, ils ont essayé de se projeter en réfléchissant sur ce à quoi devrait ressembler l’école.

Quelques notes en vrac…

  • Des réseaux de l’éducation à l’éducation en réseau : « Ce n’est pas quelque chose de naturel de se dire qu’on a un réseau sur lequel compter ». M. Asselin rappelle que les réseaux informels sont souvent plus importants que les réseaux formels pour un enseignant.
  • Tout le monde peut devenir producteur de contenu : pas évident pour l’enseignant de comprendre que tout ne passe plus par lui! L’élève peut devenir lui-même producteur de contenu. Avec les médias sociaux comme vecteurs d’échanges, l’éducation est en transformation assurée. Bien sûr, il rappelle que la très vaste majorité des écoles bloquent tout ce qui a un lien avec un réseau social! Il y a donc du chemin à faire… Il rappelle aussi qu’il y a 14 ans, il avait monté un programme dans une école primaire où chaque élève du 3e cycle avait son propre blogue et publiait publiquement ses créations et ses réflexions. Aujourd’hui, il remarque que ça n’a pas tant évolué… « Les dirigeants en éducation ne sont pas nés à l’époque du numérique, leurs décisions ne sont donc pas orientées vers cela ».
  • La fameuse génération C (les « digital natives » en anglais) : il rappelle l’histoire de Martha Payne, une jeune élève qui photographiait et commentait ses repas de cafétéria sur le Web. Lorsque la direction de l’école l’a su, on lui a interdit de poursuivre. Lorsque la jeune a annoncé à son lectorat qu’elle devait cesser ses publications, elle est devenue une « vedette »!
  • Les réseaux sociaux : ce n’est pas parce qu’ils sont interdits à l’école qu’ils ne sont pas utilisés!
  • Un autre exemple qu’il donne : vous connaissez l’École 42 en France, pour les raccrocheurs? Et si on s’en inspirait ici aussi?
  • Apprendre : c’est différent d’apprendre AVEC le professeur que PAR le professeur. Tiré du Manifeste de l’ignorance, fait par des lycéens.
  • Enseignants : ils devraient proposer plus de questions, moins de réponses. On revient sur la notion des questions « non-googlables »… Il donne l’exemple d’un groupe Facebook qui naît chaque année et rassemble cette année plus de 10 000 élèves de 5e secondaire pour préparer ensemble leurs examens ministériels. C’est contradictoire quand on sait qu’on interdit le numérique dans la démarche d’évaluation…
  • La classe est un lieu pour apprendre, mais il ne faut pas oublier qu’il y a une foule d’autres endroits aussi!
  • Twitter en éducation : une puissance insoupçonnée. Il parle à cet effet des causeries #EduProf, de twittérature, du groupe Facebook Les TIC en éducation et de tous ces enseignants qui travaillent en réseau sans que les directions, syndicats, autorités ne soient impliqués. À son avis d’ailleurs, le futur c’est ça : ne pas attendre de se faire organiser!
  • Piste : l’élève d’aujourd’hui considère que tout travail sérieux doit être diffusé. Finie l’époque où l’on travaillait uniquement pour être lu par un enseignant. « Ça ne fait aucune sens pour les jeunes de ne pas diffuser ». Et ça inclut des vidéos, des photos, etc. « On l’a vu au REFER dernièrement, il y a un gros fossé entre ce que les jeunes peuvent produire et ce que les enseignants leur demandent. »
  • Il cite Martin Lessard : Internet est dangereux sans éducation! (à l’ère des faits alternatifs, surtout!)
  • Il parle de l’article de Michelle Deschênes sur l’utilisation des réseaux sociaux pour se développer professionnellement.
  • Il présente aux participants la capsule vidéo présentant Catherine Lapointe, une enseignant exceptionnelle récipiendaire du prix Reconnaissance de La Capitale en 2017.

Il a conclu sa présentation en souhaitant que l’école du futur puisse satisfaire tous les appétits d’apprenants!

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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