L’étude « Panorama des pratiques en formation à distance au Canada francophone » trace un portrait de la réalité dans trois ordres d’enseignement pour la formation initiale et continue.
** Ce document est disponible à partir de www.refad.ca/publications-et-rapports-de-recherche/rapports-de-recherche/panorama-des-pratiques-en-formation-a-distance-au-canada-francophone
Entreprise à l’automne 2016, l’étude Panorama des pratiques en formation à distance au Canada francophone s’est déroulée durant une période de trois mois et culmine sur ce vaste portrait de la réalité courante dans trois ordres d’enseignement pour la formation initiale (aussi dite « créditée ») et continue. À notre connaissance, il s’agit là de la première étude en son genre, décrivant ce qu’est devenue la formation à distance (FAD) en 2017, dans les mots de ses principaux acteurs.
Plus de 40 intervenant(e)s représentant neuf provinces ont été interviewés pour une durée moyenne de 75 minutes chacun, suivant un modèle d’entrevue qualitative semi-structurée. Ces intervenants appartiennent pour la plupart à des institutions membres du Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD www.refad.ca), répondant ainsi à un appel à contribution émis par l’organisation. Quelques participants supplémentaires ont été sollicités afin que la FAD soit représentée au secondaire, au collégial et à l’université pour l’ensemble de la francophonie éducative canadienne.
Bien plus qu’un collage d’entrevues, l’étude assemble des perspectives diverses et complémentaires suivant un fil narratif d’une cohérence qui interpellera les acteurs de la FAD qui s’interrogent sur son devenir. Évoquant pour commencer les raisons de son adoption, l’étude entreprend de faire le point sur les modalités et le vocabulaire de la FAD afin d’établir un langage commun et d’en explorer les différents modèles à travers quelques-uns de ses principaux acteurs canadiens.
Il en ressort déjà un tableau d’ensemble dans lequel émerge l’abandon apparent de l’asynchrone autoportant à entrée continue en faveur de la bimodalité en distance synchrone et asynchrone suivant un calendrier campus. On y distingue également la prédominance de l’enseignement hybride à l’ordre secondaire, une volonté pancanadienne de partenariat à l’ordre collégial et une reconnaissance tardive mais résolue de l’importance stratégique de la FAD pour la vitalité des institutions d’enseignement universitaires.
L’auteur fait valoir, à travers les témoignages reçus, que l’absence de politiques gouvernementales claires en matière de FAD se traduit par le retard et l’inégalité de son adoption, nuisant probablement ainsi au développement économique et à l’innovation, partout au pays ou presque. L’auteur en profite également pour prendre le pouls des réalisateurs de formation en ligne et examiner plusieurs des défis auxquels ils sont confrontés en matière de développement de contenus répondant aux demandes toujours plus exigeantes du marché.
La seconde moitié de l’étude décrit la formation des maîtres et des apprenants aux méthodes de la FAD, ainsi que l’intégration des médias sociaux et de la ludification dans les activités d’apprentissage à distance, avant de se tourner vers une question d’actualité particulièrement interpellante, à savoir comment les technologies influencent la pédagogie. Quatre histoires de cas sont offertes en guise de conclusion, non sans toutefois effectuer un détour préalable sur les principales ressources en ligne, logiciels et plateformes de production qu’utilisent les institutions répondantes.
Dans son ensemble, l’étude trace un portrait d’actualité de la FAD au Canada francophone, de la perspective de ses acteurs, et le lecteur intéressé ne manquera pas d’y trouver des idées, des comparaisons, des pistes de solution ainsi que des partenaires potentiels avec qui collaborer pour faire progresser chez lui la FAD.
L’équipe du REFAD tient à remercier M. Robert Grégoire pour la mise en oeuvre du projet. Ce projet a été rendu possible grâce à un financement du Ministère du Patrimoine canadien (www.pch.gc.ca).