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Développer les compétences en français d’élèves ayant un faible sentiment de compétence au regard de la lecture

L’École des Premières Lettres, une école privée montréalaise, a remporté en mai dernier un Prix de reconnaissance en lecture du ministère de l’Éducation, remis par Communication Jeunesse, pour la publication du conte illustré La petite astronaute qui ne trouvait pas la Lune.
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Table des matières

Dans le cadre de ce projet, Michelle Baumann, orthopédagogue à L’École des Premières Lettres (ÉPL), a soutenu plus particulièrement le développement des compétences en français de sept élèves éprouvant des difficultés d’apprentissage. Ceux-ci entretenaient un faible sentiment de compétence au regard de la lecture.

Le conte illustré a été lancé officiellement le 22 novembre dernier à Montréal, à la Bibliothèque Mordecai-Richler dans le Mile-End. L’ouvrage a été entièrement écrit et enluminé par les dessins des élèves âgés entre 9 et 11 ans et de l’orthopédagogue Michelle Baumann. Le lancement a été l’occasion de souligner la créativité, la persévérance de ces jeunes et le soutien indéfectible de leur orthopédagogue. Rappelons que les Prix de reconnaissance en lecture du ministère de l’Éducation du Québec rendent hommage à celles et ceux qui, par leurs actions, s’engagent à développer la passion de lire chez leurs élèves.

Le soir du lancement, la fébrilité, la fierté et la joie chez les enfants et les parents présents étaient bien palpables. C’était en quelque sorte l’illustration vivante de la dédicace inscrite dans le livre par la directrice générale de l’ÉPL, Marie-Pier Cournoyer : « À toi qui est unique. Ne laisse jamais personne t’empêcher d’écrire ton histoire. »

Un projet multidisciplinaire

« Luna était différente. Depuis toujours, elle mélangeait les lettres et avait de la difficulté à lire. Ses parents lui avaient expliqué qu’elle était dyslexique. Mais on s’entend que ce n’était pas grave du tout. Chaque enfant est unique. » 

C’est ainsi que commence l’histoire de celle qui rêve de devenir astronaute et d’aller à l’Académie Galaxia. Pendant près d’une trentaine de pages, on suit ainsi Luna et son amie Stella, une étoile de mer, qui tentent de trouver la Lune. Si les difficultés sont présentes dans ce voyage vers le satellite de la Terre, au fond, ce n’est pas vraiment un problème. L’important pour Luna, c’est d’avoir « fait preuve de persévérance et de créativité » et d’avoir finalement « décroché la Lune » grâce à des rencontres avec la Grande Ourse, le Soleil et une étoile filante! 

Faire un pied-de-nez aux difficultés d’apprentissage 

En entrevue, Michelle Baumann raconte que le groupe d’élèves ayant participé au projet débuté en décembre 2022 a pu développer de nombreuses compétences en français en dépit des difficultés d’apprentissage auxquelles ils font face.

Le groupe d’élèves, composé d’Abigaëlle, Anna-Misha, Barbara, Myriam, Rachel, Raymond et Valentina, a notamment découvert différents types de contes et travaillé la structure du récit. Ils ont aussi invité l’autrice et conteuse québécoise Marie-Célie Agnant, avec qui ils ont parlé de l’importance du choix des mots, des différentes composantes du conte et des styles d’écriture. Avec le soutien de leur enseignante d’art dramatique, les enfants ont également pratiqué l’art de bien prononcer. « Certains de nos élèves, raconte Michelle Baumann, n’ont pas le français comme première langue. Ils avaient de la difficulté à prononcer et certains ne parlaient pas du tout au tout début. C’était vraiment un beau défi à relever pour produire, entre autres,  un livre audio. »

Ils ont aussi appris certaines techniques de dessin. Ils sont même allés à la rencontre d’autres enfants ayant des handicaps. Au final, en plus de la version papier et numérique de La petite astronaute qui ne trouvait pas la Lune, une version en braille a également été produite. Lors du lancement, de courtes vidéos ont été présentées. On y a notamment vu la rencontre des élèves de Mme Baumann avec des enfants de l’école Jacques-Ouellette de Longueuil, qui accueille des jeunes ayant un handicap visuel. Enfin, une version en langue des signes québécoise (LSQ) a complété le tout.

Les élèves lauréats ont tenu à mentionner à L’École branchée la fierté qui les anime. La jeune Barbara disait que ce fut un projet « intéressant avec parfois des moments de découragement, mais on a toujours été confiants ». De son côté, Raymond a précisé que l’aventure de Luna lui avait donné confiance. « Ça m’a encouragé à parler en public. » Il faut dire qu’après le vietnamien et l’anglais, le français est sa troisième langue.

Vers d’autres cieux?

Le projet a reçu le Prix de reconnaissance en lecture remis par Communication Jeunesse. Pour l’instant, le conte est disponible à la Bibliothèque Mordecai-Richler, mais également à la BaNQ. On peut aussi s’en procurer un exemplaire auprès de l’école.

Y aura-t-il une suite aux aventures de Luna? Qui sait, des élèves d’autres classes, stimulés par le succès de leurs camarades, sont peut-être déjà en train d’imaginer Luna dans d’autres galaxies!  

Encadrés à gauche par Michelle Baumann, orthopédagogue, et à droite par Marie-Pier Cournoyer, la directrice générale de L’École des Premières Lettres, les élèves ayant participé à la rédaction de La petite astronaute qui ne trouvait pas la Lune.
Crédit : photo André Magny

Michelle Baumann, lors du lancement du conte primé par Communication Jeunesse.
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