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Depuis 10 ans, à la Cité-des-jeunes de Vaudreuil, les bandes dessinées d’ici et d’ailleurs ont des alliés de taille pour faire leur publicité : des bandes-annonces créées par des élèves avec divers outils numériques sous la direction d’enseignants passionnés. Nous avons discuté du projet avec le conseiller pédagogique Michaël Grégoire.
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Depuis 10 ans, à la Cité-des-jeunes de Vaudreuil, les bandes dessinées d’ici et d’ailleurs ont des alliés de taille pour faire leur publicité : des bandes-annonces créées par des élèves avec divers outils numériques sous la direction d’enseignants passionnés. Nous avons discuté du projet avec le conseiller pédagogique Michaël Grégoire.

Enseignant de français depuis 24 ans et maintenant conseiller pédagogique au sein du Centre de services scolaire des Trois-Lacs, Michaël Grégoire lançait il y a 10 ans le projet BA/BD. L’objectif est le suivant : amener les élèves à s’imprégner d’illustrations choisies dans une bande dessinée et à les remixer sous forme d’une bande-annonce à partir de leur propre subjectivité ou émotion ressentie. Cela les amène à laisser cours, pendant près de trois minutes, à une créativité parfois époustouflante. En bout de ligne, la bande-annonce doit donner envie à autres élèves de lire les œuvres sélectionnées.

Michaël Grégoire a l’habitude de dire aux élèves : « Avec votre tablette ou votre cellulaire, vous pouvez tout faire, pas simplement consommer, mais aussi créer ». Les élèves apprennent ainsi à utiliser des programmes comme iMovie, mais il en existe d’autres qu’eux-mêmes réussissent à découvrir, mentionne M. Grégoire.

Le projet bande-annonce/bande dessinée (BA/BD) se divise en quelques grandes étapes : 

  1. La lecture d’une bande dessinée, sélectionnée à partir d’un corpus de plus de 25 bédés d’ici et d’aileurs (ex. Paul dans le Nord de Michel Rabagliati, La fille invisible d’Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau, Persepolis de Marjane Satrapi).
  2. L’écriture, incluant le scénarimage qui mènera vers la production d’un film, qui pourra se faire avec des vrais comédiens ou sous forme d’un film d’animation, et la justification de la démarche, à savoir pourquoi les élèves ont choisi tel ou tel plan pour illustrer une ou des cases de leur bédé.
  3. La production de la bande-annonce elle-même.
  4. La présentation du produit final. 

Le projet se fait sur une période de deux mois de manière individuelle ou par équipe de deux ou trois personnes. Conquis par la passion et l’impulsion du conseiller pédagogique, quatre enseignants font maintenant partie du projet.

Une démarche créative qui plaît aux élèves

Non seulement, le projet BA/BD permet-il de mieux décortiquer le langage de la bande dessinée et d’en approfondir sa structure, comme l’apport de l’ellipse, dans le contenu narratif, mais il apparaît très motivant pour les élèves qui y participent. 

C’est le cas d’Aadhvy Thilagaraj, une élève de cinquième secondaire, qui était dans la classe de M. Grégoire. « En français, on s’attend toujours à des projets écrits ou oraux, mais avec un tel projet, c’est complètement différent. Avec la bande-annonce, il faut être capable de créer une ambiance, de chercher une musique, bref de trouver une émotion dans une scène », explique celle qui a utilisé L’accident de chasse, un récit graphique américain de David Carlson et Landis Blair. Du côté techno, bien qu’elle avoue ne pas l’être trop, Aadhvy admet volontiers avoir appris de nouvelles fonctions en utilisant iMovie.

Présentation du produit final :

L’accident de chasse – Aadhvy Thilagaraj

Sa collègue Sara Hamadache, dont la bande-annonce s’inspire de Contacts de l’autrice Mélanie Leclerc, mentionne qu’elle n’a pas eu trop de difficulté à choisir les plans et à les justifier : « Une image ne vaut-elle pas mille mots? ». Il ne fait pas de doute que pour, elle aussi, c’est l’aspect créatif qui fut le coup de cœur de sa démarche. Elle était dans la classe de Philippe Crête, l’un des quatre enseignants à prendre part au projet.

Sara et Leelou

Le projet motive également les enseignants. M. Crête est d’avis que BA/BD plaît autant aux garçons qu’aux filles et qu’il permet également aux équipes « de développer leur autonomie ». Un tel projet offre aussi la possibilité d’affiner l’œil cinématographique de celles et ceux qui sont nés avec un écran à la main.

Pour Michaël Grégoire, face aux résultats obtenus, « on est toujours hyper impressionné. Avec BA/BD, on ouvre littéralement les vannes de la créativité. »

Vous pouvez zieuter du côté du site du LAByrinthe, le laboratoire virtuel québécois de l’édition et de l’éducation aux œuvres numériques, pour découvrir avec deux œuvres sélectionnées du projet.

De plus, vous pouvez lire l’aperçu du projet, spécialement adapté pour L’École branchée par M. Grégoire.

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