L'École branchée, un organisme à but non lucratif

Suicide.ca : une plateforme numérique à consulter en classe

Parce que certains enseignants peuvent être des confidents pour les ados, le site suicide.ca, créé par l’Association québécoise de la prévention du suicide (AQPS), s’adresse aussi à eux en leur offrant des outils pour leur permettre de détecter les signes avant-coureurs qui font que quelque chose ne va pas ou que la détresse s’installe chez leurs élèves.

Publié le :

Classé dans :

Parce que certains enseignants peuvent être des confidents pour les ados, le site suicide.ca, créé par l’Association québécoise de la prévention du suicide (AQPS), s’adresse aussi à eux en leur offrant des outils pour leur permettre de détecter les signes avant-coureurs qui font que quelque chose ne va pas ou que la détresse s’installe chez leurs élèves.

Depuis sa mise en ligne en 2020, suicide.ca propose du contenu informatif et pratique, notamment sous forme de fiches thématiques, de vidéos témoignages, d’un blogue et d’un bottin de ressources, en français et en anglais, visant à outiller et à sensibiliser à la fois les personnes qui pensent au suicide, les proches de personnes suicidaires et, hélas, les endeuillés par suicide.

Selon Mélanie Rembert, conseillère en éthique et responsabilité à la stratégie numérique au sein de l’AQPS, « les enseignants peuvent avoir un rôle dans le déclenchement d’aide pour amener une personne à obtenir des ressources ». Selon elle, on peut considérer les enseignants comme des proches des jeunes, « des personnes clé pour détecter la détresse. »

Ces signes que quelque chose cloche dans la vie de ceux qui sont avant tout des êtres humains passent parfois par la baisse d’intérêt pour une activité qu’un ado aimait particulièrement auparavant, la chute des notes imprévisibles, voire la perte d’appétit.

Un site interactif

Rappelons que suicide.ca n’est pas une ligne téléphonique pour demander de l’aide. Les différents centres de prévention du suicide, une quinzaine à travers le Québec, s’en chargent déjà.

Cependant, qui consultera la plateforme interactive s’apercevra assez rapidement de la possibilité de clavarder avec une personne intervenante, soit pour dire ce qui ne va pas, soit pour demander de l’information ou des conseils par rapport à des personnes ayant des pensées suicidaires. 

« C’est un service 24/7 », précise Mélanie Rembert. Les chiffres sont éloquents. Depuis le démarrage de la plateforme, lancée en pleine pandémie, et particulièrement depuis la mi-avril 2021 où le service de clavardage est disponible, peu importe l’heure et peu importe la journée, celui-ci « a permis de réaliser 9 959 interventions numériques au cours de l’année (contre 957 durant les six premiers mois de la mise en service) qui ont duré en moyenne un peu moins d’une heure », selon les chiffres contenus dans le Bilan annuel de 2021-2022 de la stratégie numérique de l’AQPS.

Les demandes d’information entrent à la fois par texto – un peu plus de 30 % -, par clavardage à l’aide de l’application mobile – près de 50 % – et à partir du site Web (près de 20 %).

Le numérique pour communiquer ses états d’âme

La stratégie numérique de l’AQPS a été mise au point quand l’organisme s’est rendu compte que certaines personnes s’ouvraient davantage en passant par le Web plutôt que par le téléphone, en utilisant des espaces plus anonymes comme les réseaux sociaux. L’écrit est parfois plus simple que la parole.

Pour Mélanie Rembert, « quand on voit des signes de détresse, il faut toujours prendre ça au sérieux. » Et surtout ne pas hésiter à poser directement la question : « Est-ce que tu as des idées suicidaires? ». En démontrant un simple intérêt envers un jeune, il est possible de faire une différence dans sa vie. 

Pour en savoir plus sur la stratégie numérique de l’AQPS : Le déploiement d’une stratégie numérique en prévention du suicide.

À propos de l'auteur

André Magny
André Magny
Depuis plus de 30 ans, André Magny fait les allers-retours entre le journalisme et l'enseignement du français tant auprès des ados que des adultes. Pigiste régulier pour divers médias dont Francopresse, il a également été journaliste culturel au Droit d’Ottawa et s'occupait des nouvelles technologies au Soleil de Québec. Il a aussi fait du journalisme sportif en France. Il a un faible pour la francophonie, la culture, les sports, la cuisine et la politique.

À lire aussi

Des outils pour sensibiliser à la cybersécurité : un atelier engagé

Dans le cadre du Mois de la sensibilisation à la cybersécurité au Canada, Nicole Arsenault, déléguée pédagogique à l’École branchée, a animé une session interactive intitulée « Votre coffre à outils pour sensibiliser à la cybersécurité » pour le Conseil scolaire francophone provincial (CSFP) de la Terre-Neuve-et-Labrador. Retour sur l’activité.

Utilisation de l’IAG au Québec : Une liste de pistes de réflexion et d’actions concrètes à explorer

Le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) a récemment publié un guide pour une utilisation pédagogique, éthique et légale de l’IA générative en formation des jeunes. Pour aider le personnel scolaire à s’approprier ce guide, voici une liste de pistes de réflexion et d’actions concrètes à explorer en équipe-école et au sein de l’équipe de gestion.

Ralentir plus vite, pour être moins essoufflé : Le bien-être au travail, ça se cultive!

En raison de la dimension humaine et relationnelle du travail, œuvrer en éducation implique une charge mentale et émotionnelle importante pouvant amener les personnels scolaires à vivre de la détresse psychologique et à s’épuiser au quotidien. Dans ce texte, notre collaboratrice Karine Rondeau présente trois gestes clés pour cultiver le bien-être au travail : arrêter, observer et choisir.

Reproduction de textes et usage de l'intelligence artificielle

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, les articles de l'École branchée sont soumis au droit d'auteur. Toute demande de reproduction doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l'intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'infolettre Hebdo mardi #Actu et vendredi #DevProf pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Faites briller vos projets pédagogiques et pratiques gagnantes!

Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer d'autres acteurs de l'éducation à innover pour améliorer la réussite éducative! L'École branchée vous offre ses pages pour faire circuler l'information dans le milieu scolaire, alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >