Le 19 février prochain aura lieu la 12e édition de l’évènement « Les filles et les sciences : un duo électrisant! ». Cette journée de découverte aura lieu simultanément dans quatre villes du Québec : à l’École de technologie supérieure de Montréal (ETS), à l’Université Laval de Québec, à l’Université du Québec à Rimouski et au Cégep de Sherbrooke.
Près de 300 participantes de 13 à 15 ans se rassembleront à l’ETS afin de découvrir la vraie nature des professions scientifiques et rencontrer des femmes qui ont choisi une carrière scientifique. Parallèlement, des intervenants scolaires et des parents participeront à des forums dans le cadre d’un volet qui leur est spécialement destiné. « C’est important de répondre aux questions des parents, des enseignants, des conseillers en orientation. En informant un adulte, on rejoint plusieurs filles », explique Françoise Marchand, professeure à l’ETS et membre du comité organisateur. Elle estime qu’il faut faire connaître les carrières scientifiques. « Qui sait ce que fait un ingénieur? Personne, sauf les ingénieurs eux-mêmes. »
L’idée du Duo est née il y a quelques années alors que des compagnies qui cherchaient à recruter des ingénieures ne réussissaient pas à remplir les quotas féminins. « Les filles ne se donnent pas le droit d’aller en sciences. Elles n’ont pas de modèles », se désole madame Marchand. Pourtant, plusieurs formations sont offertes, pas seulement à l’université, mais aussi au niveau secondaire (DEP) et au niveau du cégep technique.
Le Duo rassemble des participantes de 2e et 3e secondaires. « C’est à cet âge qu’on commence à se fermer des portes, en choisissant les cours à options de la fin du secondaire », explique madame Marchand. Et quand on se ferme des portes, ça demande de très gros efforts pour les rouvrir. »
Françoise Marchand regrette que les filles boudent les sciences. « Les filles nous disent qu’elles veulent changer le monde. Or, avec les sciences, on peut changer le monde! » Ingénieure mécanique, madame Marchand adore les sciences qui lui permettent de trouver des solutions concrètes à des problèmes. D’ailleurs, les sœurs Roxanne et Marie-Philippe Beauchamp, porte-paroles de l’évènement et passionnées des sciences ont trouvé toutes sortes de solutions à des problèmes quotidiens : elles ont inventé un système d’alarme pour armoire, une enveloppe isolante écologique pour tasse à café, un dé à jouer électronique et des sacs-cadeaux réutilisables.
Les préjugés sur les métiers scientifiques sont aussi tenaces. C’est pourquoi le volet « magasinage de carrière » est au centre du Duo. Les filles peuvent alors rencontrer des femmes (et quelques hommes!) qui pratiquent des métiers scientifiques et leur poser toutes leurs questions. « Les filles à cet âge sont souvent plus matures. Elles savent déjà qu’elles ont envie de travailler en équipe. Or, elles croient que le scientifique travaille seul dans son laboratoire. C’est totalement faux! »
En plus du « magasinage de carrières », les participantes ont l’occasion de participer à de nombreux ateliers. « On veut que les filles puissent repartir à la maison avec une expérience concrète de différentes sciences, pas seulement le génie », explique madame Marchand. Au cours des années, les jeunes élèves ont pu démonter un ordinateur, construire des circuits électriques et même mouler du béton.
L’événement alterne chaque année entre l’ETS et l’École Polytechnique de Montréal.
Pour en savoir plus ou vous inscrire, visitez le site
http://www.lesfillesetlessciences.ca/