À l’occasion du Rendez-vous PédagoNumérique, 4 facteurs qui agissent sur la motivation en lien avec les TIC ont été présentés.
Le 9 décembre 2016 avait lieu la première édition du Rendez-vous PédagoNumérique de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe. Nous y avons été accueillis à la polyvalente Hyacinthe-Delorme par le personnel et de sympathiques étudiants qui avaient cuisiné pour nous de délicieux muffins!
La journée a commencé par une session Emballe-moi animée par Benoit Petit, conseiller pédagogique au Service national du RÉCIT au développement de la personne, rattaché à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe. Plusieurs initiatives remarquables ont été présentées en rafale, dont celle particulièrement appréciée d’Andréanne Gagné, accompagnée de deux de ses élèves du CFER de Bellechasse, une « école-entreprise pour apprendre autrement ».
La journée divisée en trois sessions offrait un grand choix d’ateliers sous divers formats : présentations, réflexions, formations ou BarCamp.
25 stratégies efficaces pour accroitre la réussite et la motivation scolaires des élèves par l’usage des technologies
J’ai assisté avec plusieurs autres à la présentation 25 conseils pour accroître la persévérance scolaire par l’usage des technologies. S’appuyant sur les résultats de nombreuses études, on constate l’apport positif du numérique en éducation. Les recherches ne répondent pas à toutes les questions, mais offrent des balises. On y apprend entre autres que la technologie change la façon d’apprendre des jeunes et exige le développement de nouvelles compétences.
Rappelons-nous que Google, qui aura 19 ans sous peu, apporte réponse à 6 milliards de questions par an. Quant à lui, Allo Prof répond à 20 millions de questions par année. Il y aurait 1,6 milliard d’usagers de Facebook, et YouTube reçoit 10 milliards de visite par an. Il y a 500 millions d’abonnés sur Instagram, et 320 millions sur Twitter. De plus, il aurait moins d’erreurs sur Wikipédia, selon les prix Nobel qui en ont revu les contenus, que sur n’importe quelle grande encyclopédie sur papier.
Quand les élèves de 6e année se questionnent, ils demandent en premier lieu à Google, puis à Facebook, puis aux amis. Les parents n’arrivent qu’en quatrième place comme source d’informations. Les jeunes québécois de 13 à 17 ans écrivent 6 300 textos par mois, les filles davantage que les garçons, et 50 % sont rédigés entre 9h et 16h du lundi au vendredi, c’est-à-dire lorsque ces écoliers sont en classe.
Les TIC agissent sur la motivation des élèves
Le numérique est omniprésent dans nos vies et celle de nos élèves. Cependant, permet-il d’accroître la réussite et la motivation scolaires des élèves? Voici quatre facteurs qui agissent sur la motivation en lien avec les TIC.
1- Le sentiment de contrôle
Grâce au numérique, il est plus facile d’offrir une diversité d’activités aux élèves. Ils ont à faire des choix, ce qui leur donne un sentiment de contrôle sur leur apprentissage et les motive.
2 – Sentiment de compétence
La technologie donne à l’élève un sentiment de compétence. Les études démontrent que l’usage des technologies fait baisser le taux d’absentéisme en classe.
Par exemple, les élèves se filment lorsqu’ils expliquent leur solution au problème de mathématique. Ils mettent leur vidéo de 60 secondes sur YouTube. Ils se sentent non seulement compétent en mathématiques, mais ils sont fiers d’avoir créé cette vidéo qui peut être « vue par la terre entière ».
Ce que les jeunes aiment le plus sont les activités où ils utilisent leur créativité. Les technologies leur permettent de présenter de beaux projets.
3 – Sentiment d’affiliation
À ce sujet, on peut penser à l’application remind, conçue pour les écoles. Les élèves et leurs parents se sentent spéciaux lorsqu’ils reçoivent le message personnalisé que leur enseignant a produit en utilisant remind. Des études montrent que le fait de faire parvenir aux élèves environ 10 messages par semaine a un impact majeur sur le sentiment d’affiliation.
4- Augmente l’attrait de l’activité pédagogique
La technologie sera l’excuse pour faire passer du contenu. Les élèves oublient qu’ils font des travaux scolaires parce que les applications utilisent certaines techniques du jeu vidéo. Par exemple, des activités en mathématiques où chaque niveau est toujours un peu plus difficile que le précédent mènent l’élève vers l’apprentissage, alors qu’il a le sentiment de « jouer à un jeu vidéo ».
La conférence d’ouverture s’est terminée en rappelant que la technologie n’est qu’un outil, ce sont les enseignants qui font la différence. Un peu comme je l’avais moi-même écrit sur Twitter : « Ce n’est pas la craie qui écrit, mais la main qui la guide ».