Les 22 et 23 mars derniers, se tenait le Rendez-vous des Écoles Francophones en Réseau à l’École secondaire Louis-Joseph Papineau. Sous le thème de « école et apprentissage : des réseaux et des liens », l’événement a encore une fois mis en valeur les échanges et le partage.
Un atelier auquel j’ai eu la chance d’assister est celui de Julie Fortin qui a présenté la manière avec laquelle elle intégrait les technologies de l’information et des communications avec ses élèves de maternelle. Intitulé « ce n’est pas parce qu’ils sont petits qu’ils ne peuvent rien faire », cet atelier a démontré à quel point les jeunes peuvent nous surprendre, et ce, peu importe leur âge.
« Ce n’est pas vrai qu’il faut se restreindre à une application de maternelle ou un projet de maternelle pour que les enfants s’épanouissent et aient du plaisir. » – Julie Fortin
C’est en essayant des choses et en adaptant à l’occasion que Mme Fortin a intégré le numérique dans sa classe. Enseignante en maternelle dans un village du Saguenay, elle a commencé à réseauter grâce à la communauté École En Réseau pour combler son besoin d’isolement. Petit à petit, elle a participé à des projets de petite envergure à plus grande échelle. Cette année, elle a élevé d’un cran les défis qu’elle relève en se joignant à l’équipe de l’école Au Millénaire, école innovante avec classes iPad 1:1. Elle nous a partagé bien humblement les outils qu’elle privilégie.
Compétences informationnelles et informatiques
OneNote : Issus de la suite Microsoft 365, les documents, ou albums, sont consignés, partagés et accessibles aux élèves et à leurs parents. Malgré la « non-convivialité » de l’outil, les enfants l’ont bien apprivoisé.
Seesaw : Application multiplateforme où sont partagées les activités. Avec les outils disponibles, il est simple d’ajouter une note vocale pour écouter les consignes lors d’ateliers. Seesaw permet de voir le travail en temps réel permet d’aller donner une rétroaction immédiate aux jeunes.
Création
Scratch Jr : La programmation permet de développer la créativité des élèves. Il est possible d’utiliser les outils (ex : le micro) pour aller au-delà du programme et créer des histoires, par exemple.
Book Creator : Création d’albums avec image et mots simples.
Collaboration
Pour ce qui a trait à la collaboration, Mme Fortin a présenté quelques activités qu’elle a vécues avec ses classes au fil du temps.
Projet du Loup qui veut faire le tour du monde en ÉER : Loup, d’Organe Lallemand, se promène dans les pays de l’album et la dame de l’ÉER raconte une histoire de chacun de ces pays. En participant à ce projet, cela permet un « répit » de planification à Julie.
Visite d’un entomologiste en classe : Présentation sur les insectes et proposition de questions aux élèves. Utilisation de KF pour créer des perspectives et alimenter leur esprit de réflexion.
Cuisiner avec classe : Création d’un livre de recettes collaboratif.
Vitamine Rythmique : Initié par Jonathan Bolduc, enseignant de musique et chercheur, la vitamine rythmique propose 6 sons courts longs qu’on apprend à l’enfant progressivement. Un projet qui travaille le rythme, la coordination, l’écoute, la cadence.
Lecture « Invente la fin » : Lecture des deux-tiers d’une histoire et les élèves doivent inventer la fin.
Projet d’écriture rapprochée : Après la présentation d’une image, on doit se décider sur son orthographe en groupe pour l’envoyer à une classe jumelée qui donne la réponse après un délai donné.
Projets TWITTER convenant aux non-scripteurs, non-lecteurs :
- Pixel Tag
- Tague Son
- DéphiAlpha
- Ces arbres qui nous entourent
Quelques apps à essayer :
Pourquoi l’utilisation de la technologie et la co-création sont-elles bénéfiques?
Selon Julie Fortin, l’utilisation des technologies permet, entre autres, aux élèves de :
- Poser une question.
- Présenter et se présenter.
- Parler.
- S’exprimer.
- Réfléchir.
- Créer.
- Cultiver sa culture générale.
Les conseils de Mme Julie
Chez les jeunes élèves, réaliser des projets prend plus de temps. Il faut fragmenter, scinder, adapter le projet et/ou son horaire pour répondre aux besoins particuliers de cette clientèle. Attention : le cycle d’attention des tout-petits est court. Qui plus est, il faut gérer le nombre de projets dans lesquels on embarque. Un conseil : ne pas faire plus de 2 projets à la fois. Enfin, il est important de choisir en fonction de ses élèves, ou mieux encore, avec eux, avant de s’inscrire à une activité ou un projet.
« La technologie, on peut faire sans. Mais quand tu l’as et que tu l’exploites bien, les enfants sont motivés et ont hâte de travailler avec ça parce que les possibilités sont infinies. » – Julie Fortin