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Un tableau blanc interactif (TBI) est un bien mauvais investissement s’il n’est pas accompagné d’une formation permettant à l’enseignant d’adapter sa pédagogie, selon Nadine Tanguay, consultante pour le développement pédagogique des TBI à la Commission scolaire Chemin-du-Roy.
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Un tableau blanc interactif (TBI) est un bien mauvais investissement s’il n’est pas accompagné d’une formation permettant à l’enseignant d’adapter sa pédagogie, selon Nadine Tanguay, consultante pour le développement pédagogique des TBI à la Commission scolaire Chemin-du-Roy.

Elle déplore que, dans plusieurs écoles à travers la province, les enseignants reçoivent une formation technique afin de faire fonctionner l’outil, sans plus. Résultat : plusieurs vont tout simplement utiliser le tableau pour faire des présentations plus attrayantes, sous exploitant grandement le potentiel interactif du tableau.

« Quand c’est bien utilisé, la dynamique du cours change du tout au tout. On peut toujours se retourner sur un dix sous pour montrer une chose d’une autre façon. L’élève peut aussi participer lui-même et utiliser une nouvelle stratégie qui lui convient mieux », mentionne-t-elle.

Mme Tanguay estime que les enseignants vivent une révolution actuellement et qu’ils ont besoin d’être épaulés. Elle constate aussi que plusieurs sont assoiffés de nouvelles connaissances. « Les gens commencent à voir que c’est une autre façon d’enseigner plus interactive. Ils ont besoin d’avoir des exemples et des modèles qui vont leur proposer des façons de travailler. Ils n’en ont pas parce que c’est tout nouveau. Ils n’ont jamais vu d’enseignants le faire et n’ont pas eu de formation », mentionne-t-elle.

Avec les nouveaux outils technologiques, les manières d’apprendre sont très nombreuses. Cela permet un enseignement plus personnalisé, mais de nouvelles façons de faire sont nécessaires. « On peut demander aux élèves de chercher un mot de vocabulaire dans le dictionnaire, mais maintenant, il y a tellement de manières de le chercher. Est-ce qu’on doit leur apprendre à chercher dans le dictionnaire ou on veut leur apprendre à écrire correctement? Il faut changer nos horizons et voir les options qui s’offrent, croit-elle. Il faut outiller les jeunes à développer des techniques de travail d’apprentissage, on leur apprend à apprendre. »

Par ailleurs, les élèves sont de plus en plus branchés et ont développé une façon de penser et d’apprendre différente. Ils sont plus autonomes. « Les jeunes sont habitués à intervenir en tout temps. S’ils cherchent une information, ils vont aller sur Internet ou écrire à leurs amis, ils n’attendront pas que la ligne téléphonique soit libre. Ils veulent une réponse tout de suite. La gestion de classe devient donc différente, plus interactive. L’enseignant qui va le mieux s’adapter est celui qui va être capable d’admettre qu’il ne sait pas tout et suggérer d’apprendre en groupe, que ce soit par rapport à la technologie ou autre chose », estime-t-elle.

Avis aux intéressés, Nadine Tanguay prononcera une conférence dans le cadre d’une journée d’étude du Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec le 26 novembre, à Trois Rivières!

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