L’objectif est clair : renforcer les capacités des jeunes et des communautés à analyser et à comprendre les effets des changements climatiques sur leurs territoires. À travers des activités sur le terrain, les participantes et participants effectuent des tests de qualité de l’eau, analysent la santé des poissons, identifient les espèces et recueillent des données scientifiques. Ces savoirs sont ensuite mis en dialogue avec les connaissances traditionnelles transmises par les aînés.

Les camps, organisés sur les territoires des traités 6, 8 et 10 dans le nord de la Saskatchewan, mobilisent une diversité d’acteurs : jeunes, aînés, gestionnaires des terres, éducateurs en sciences et en culture, ainsi que scientifiques de l’Université de la Saskatchewan. Les apprentissages se font en contexte, dans des environnements authentiques, à travers des activités telles que le forage de trous dans la glace, la préparation traditionnelle du gibier, ou encore la cartographie des espèces observées.
Au-delà des compétences techniques, les retombées humaines sont notables. Les jeunes y découvrent une nouvelle fierté identitaire et expriment le désir de participer davantage à la préservation de leur territoire. « J’ai appris comment utiliser un testeur de qualité de l’eau, mais aussi combien notre savoir traditionnel est précieux », rapporte un participant. Un autre demande : « Quand auront lieu les prochains camps? »
Le projet bénéficie du soutien du gouvernement fédéral, dans le cadre des Relations Couronne-Autochtones, et s’inscrit dans une volonté plus large de décoloniser les pratiques éducatives en misant sur la co-construction des savoirs. À travers cette démarche, les communautés renforcent leur autonomie tout en formant une relève alliant rigueur scientifique et enracinement culturel.
Le projet Climate Monitoring Program a été présenté dans le cadre de l’événement Science on Stage Canada qui s’est déroulé le 16 août à Trois-Rivières.






