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Sobriété numérique : Éduquer, sensibiliser, agir

Communiqué - Le Printemps numérique a tenu la 14e Table de concertation intersectorielle et interrégionale en littératie numérique du Québec, le 17 novembre dernier, en compagnie de ses invités Julie April, Daria Marchenko et Guy Desrosiers.
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Communiqué – Le Printemps numérique a tenu la 14e Table de concertation intersectorielle et interrégionale en littératie numérique du Québec, le 17 novembre dernier, en compagnie de ses invités Julie AprilDaria Marchenko et Guy Desrosiers.

Dans un monde de plus en plus connecté, nos habitudes numériques et le temps passé sur nos écrans évoluent rapidement. La transition numérique offre de nombreux avantages, mais elle comporte également des défis. Comment pouvons-nous adopter des pratiques numériques responsables et guider efficacement les jeunes pour minimiser les impacts, tant sur l’environnement que sur la santé physique et mentale? 

Des questions auxquelles les intervenants et participants de cette 14e rencontre ont tenté de répondre en explorant des stratégies concrètes pour équilibrer notre utilisation des technologies numériques tout en préservant notre bien-être individuel et collectif.

La sobriété numérique : qu’est-ce que c’est et comment y remédier?

Regroupant une trentaine de participants, le premier point de discussion consistait à poser les bases et définir le terme de sobriété numérique. 

Pour Guy Desrosiers, PDG de Capsana (organisation derrière l’initiative pausetonecran.com), elle implique « un usage modéré, une notion qui varie d’une personne à l’autre. » Néanmoins, de notre temps, il devient complexe de modérer notre utilisation en raison des applications récréatives qui se multiplient.

Trois points sont préconisés pour éviter la consommation abusive : 

  • Bien comprendre la nature du contenu que l’on consulte;
  • Maintenir un équilibre conscient : avec qui et à quel moment consulte-t-on ce contenu?;
  • Réguler sa consommation : dépasser 4 heures de consommation peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale, oculaire, etc.

Pour Daria Marchenko, M.Sc. fondatrice du projet d’impact social Ecoist Club, la sobriété numérique met en avant la diminution de l’empreinte carbone, qui est de 4 % annuelle. Pour réduire ces impacts environnementaux, les utilisateurs sont invités à adopter des idées axées sur une consommation éco-responsable. Afin de sensibiliser la jeunesse, une approche pédagogique et la promotion d’une utilisation plus consciente des technologies serait une des clés. 

Le temps est une notion également importante dans la compréhension de la transition vers la sobriété numérique. C’est ce que Julie April, conseillère pédagogique du Service national du RÉCIT,  explique :

« Investir du temps dans nos actions conduit à une meilleure capacité d’adaptation. Ainsi, en prenant le temps d’expliquer et de comprendre les implications de la sobriété numérique, on favorise une adoption éclairée, surtout auprès d’un public jeune ».

Accompagner les jeunes vers des bonnes pratiques pour minimiser les impacts tant sur l’environnement que sur la santé physique et mentale

Selon un sondage mené par l’équipe de Guy Desrosiers, 40 % des jeunes remarquent une modification de leur sommeil à cause des écrans. La raison : une utilisation et un temps passé excessif avec ces derniers. Pour lui, il est  « primordial d’établir un guide référentiel de bonnes pratiques ». Le but étant de faire retrouver à la population et particulièrement à la jeunesse un équilibre entre la vie en ligne et les activités physiques réelles.

Daria Marchenko va plus loin en évoquant des changements sur le plan physique et de la personnalité. L’éducation est selon elle l’une des clés pour expliquer la nécessité de modérer la pratique numérique. Elle parle alors de la notion de « droit à la déconnexion » qui peut être déterminante.

Dans la seconde partie de la rencontre, un atelier collaboratif était organisé afin de mettre en commun des pistes d’actions pour sensibiliser les jeunes à l’importance de la sobriété numérique : 

  • Prendre plus au sérieux le droit à la déconnexion;
  • Rassembler les ressources permettant d’offrir des alternatives au temps d’écran;
  • Intégrer la notion de sobriété numérique dans les apprentissages de façon ludique;
  • S’interroger et s’outiller sur sa propre consommation numérique en tant que parents, et/ou éducateur;
  • Collectivement, établir un consensus sur comment aborder la sobriété numérique auprès des jeunes, avec une approche bienveillante.

Pour résumer, l’éducation est l’une des clés principales pour que les jeunes adoptent un comportement responsable et tendent vers la sobriété numérique. Il est donc nécessaire que les instances publiques, les entreprises importantes et les parents jouent un rôle à cet égard.

Préparer la nouvelle génération au numérique responsable

Il existe des outils qui ont déjà des impacts positifs sur le comportement des jeunes à l’égard du numérique, à l’instar de l’activité « Données »-moi de l’oxygène, qui invite les élèves à comprendre la sobriété numérique à travers des concepts du programme scolaire. Il est essentiel « d’investir dans des campagnes de sensibilisation et des ressources publiques pour promouvoir une utilisation responsable du numérique », affirme Daria Marchenko. Ces initiatives éducatives soulignent l’importance de préparer la nouvelle génération à des pratiques numériques responsables.

La rencontre a mis en lumière l’urgence de placer la sobriété numérique au cœur de nos préoccupations collectives. Face à une société de plus en plus connectée, les discussions ont souligné l’importance de comprendre et d’adopter des pratiques numériques responsables pour préserver notre bien-être individuel et collectif.

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