Rencontré quelques minutes avant sa conférence, Sam Harper a mentionné que son objectif était de rendre les jeunes moins vulnérables face aux arnaques en ligne. Au cours de la conférence, il les a aussi invités à aider leurs proches, notamment leurs grands-parents, à se protéger également.
Tout au long de la conférence, les jeunes ont été très attentifs, se montrant surpris face à certaines informations présentées et posant des questions très pertinentes, comme au sujet des achats en ligne et de la sextorsion. Selon les enseignants présents, la conférence aura été très utile.
L’activité s’inscrivait dans le cadre de SéQCure, un événement qui rassemble des professionnels de la cybersécurité défensive à Québec et qui propose désormais un volet jeunesse qui prend la forme de conférence dans les écoles.
Les techniques des fraudeurs : comment les repérer?
Le conférencier a commencé sa présentation en dévoilant les stratégies employées par les cybercriminels pour piéger leurs victimes.
Il a identifié plusieurs tactiques récurrentes :
- Le sentiment d’urgence : des messages pressants affirmant qu’un compte sera supprimé sous 24 heures ou qu’une offre exclusive expire bientôt.
- La preuve sociale : l’utilisation de témoignages ou de personnalités pour donner crédibilité à l’arnaque.
- L’autorité : des fraudeurs se faisant passer pour des policiers ou des représentants d’institutions officielles.
- La manipulation des émotions : des messages jouant sur la peur ou la compassion, comme une fausse alerte indiquant qu’un proche est hospitalisé ou qu’on a gagné un prix.
Comment se protéger des fraudes en ligne?
Face à ces stratagèmes, plusieurs bonnes pratiques permettent de réduire les risques :
- Développer un sens critique : se méfier des offres trop alléchantes, des demandes inattendues et des contacts suspects.
- Protéger ses informations personnelles : ne jamais partager ses mots de passe, utiliser un gestionnaire de mots de passe et vérifier les paramètres de confidentialité des réseaux sociaux.
- Prendre son temps avant de cliquer : toujours vérifier l’URL des sites avant d’y entrer des informations sensibles et éviter de cliquer sur des liens suspects.
Des exemples concrets de fraudes
La conférence a illustré plusieurs types de fraudes courantes en ligne, mettant en lumière les tactiques utilisées par les fraudeurs :
- Le vol d’identité et l’hameçonnage (phishing), qui consistent à dérober des informations personnelles par le biais de courriels ou de messages trompeurs incitant les utilisateurs à divulguer leurs informations sensibles, comme des mots de passe ou des numéros de carte de crédit.
- Les tromperies sur des plateformes de jeux vidéo, qui consistent à demander des informations sous prétexte d’utiliser un avatar ou à organiser de faux tournois en direct.
- La fraude amoureuse, où une personne malintentionnée soutire de l’argent pour maintenir une relation en ligne.
- La sextorsion, où une personne prétend détenir des photos compromettantes et menace de les diffuser.
- Les fausses ventes en ligne, où des acheteurs sont invités à payer pour des objets qui n’existent pas.
- Les faux emplois, qui promettent un salaire en échange de tâches simplistes avant d’exiger un paiement.
- La fraude des grands-parents, où un escroc se fait passer pour un petit-enfant en détresse et réclame de l’argent en urgence.
Au sujet de ce dernier type de fraude, le conférencier a incité les jeunes à en discuter avec leurs grands-parents et à se donner des codes de communication pour éviter que ceux-ci se fassent berner.
Que faire en cas de fraude?
Si l’on est victime d’une fraude, il est essentiel de réagir rapidement :
- Parler à un adulte de confiance.
- Cesser toute communication avec l’arnaqueur.
- Prendre des captures d’écran comme preuves.
- Bloquer et signaler le compte frauduleux.
- Contacter Cyberaide.ca.
- Ne jamais envoyer d’argent ou d’autres informations personnelles.
En conclusion, Sam Harper a insisté sur un point essentiel : « Si c’est trop beau pour être vrai, c’est probablement une arnaque ». De plus, n’oubliez pas que les fraudeurs se perfectionnent constamment. C’est pourquoi une vigilance constante est la meilleure arme contre les menaces en ligne.
En complément, consultez notre numéro (V27N1) sur l’importance d’éduquer à la cybersécurité : Éduquer à la cybersécurité : Naviguer entre défis et opportunités.