Au Québec, en 2006, le tiers des jeunes âgés de 16 à 25 ans ne possédait pas l’habileté minimale en littératie pour composer avec les exigences du quotidien et du travail. Or, prévenir les difficultés d’apprentissage dès l’âge d’un an pourrait aider les enfants à ne pas faire partie de cette statistique.
« L’habileté à imiter le cri d’un animal en voyant sa photo est un bon indice de la facilité ou des difficultés que pourrait rencontrer un enfant dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, mentionne Marie-Pierre Caouette, présidente-directrice générale de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec dans un communiqué. La capacité à évoquer rapidement et correctement le cri d’un animal sur demande est un précurseur de la faculté qu’aura l’enfant d’âge scolaire à faire le bruit d’une lettre qu’il voit sur une page ou de traduire par un symbole graphique un son qu’il vient d’entendre. Vers 3 ans, la capacité à apprendre les couleurs est également un bon indice. »
Elle conseille de faire avec les petits des jeux et des activités pour favoriser le développement de son vocabulaire. « Les études démontrent que le nombre de mots auquel l’enfant est exposé avant son entrée à la maternelle est un indicateur fiable pour prédire son niveau d’habileté en lecture », note Mme Caouette.
À l’âge de six ans, un enfant habitué à associer un son et un symbole et ayant un vocabulaire riche a plus de facilité à lire et en éprouvera plus de plaisir. Dès la petite enfance, l’orthophoniste peut intervenir pour prévenir les difficultés, si l’audiologiste a déjà confirmé que l’audition est adéquate.
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