ANNONCE
ANNONCE

Préparer les élèves à réussir dans un monde piloté par l’intelligence artificielle

Lors du dernier Canadian Edtech Leadership Summit, Alana Winnick, directrice des technologies éducatives dans l’État de New York, a captivé l’audience en parlant de son parcours de transformation pédagogique. Refusant les classes impersonnelles de son enfance, elle milite pour un apprentissage centré sur les élèves, où chacun devient acteur du changement. Face à l'essor de l’intelligence artificielle (IA), elle pose une question essentielle : comment redonner du sens aux tâches scolaires pour encourager un apprentissage véritable?
Temps de lecture estimé : 4 minutes
PROPAGER VIA :

Table des matières

ANNONCE

Par Marie-Sophie Chavey
Administratrice, L’École branchée

Alana Winnick, podcasteuse, directrice des technologies éducative au Pocantico Hills Central School District, dans l’état de New York, et membre du conseil d’administration de NYSCATE (New York State Association for Computers and Technologies in Education), a prononcé une conférence très inspirante lors du dernier Canadian Edtech Leadership Summit. En voici quelques extraits. 

Elle a commencé par partager avec les participants des souvenirs de ses débuts en tant qu’élève dans des salles de classe traditionnelles, remplies de tableaux noirs et de rangées de bureaux alignés, un cadre qui lui paraissait distant et impersonnel. Elle a expliqué que ce type d’expérience scolaire l’a surtout entraînée à devenir une « bonne élève » dans le « jeu de l’éducation », c’est-à-dire à mémoriser et à répéter des informations sans réellement se connecter avec le contenu ni avec ses enseignants (elle sentait qu’elle était devenue un perroquet). Cette expérience lui a donné une idée claire de ce qu’elle ne voulait pas pour ses futurs élèves.

Lorsque Alana est devenue enseignante, elle était déterminée à ne pas reproduire le même modèle impersonnel. Elle a opté pour des cours interactifs et a impliqué ses élèves au premier plan, plutôt que de les laisser confinés en rangées. Son approche innovante est devenue une véritable passion, au point qu’elle a commencé à aider ses collègues à transformer leurs propres méthodes d’enseignement, en s’appuyant sur la technologie et des méthodes pédagogiques redéfinies. Cela l’a finalement menée à devenir spécialiste en technologie éducative, d’abord pour un district, puis pour l’État de New York, où elle travaille avec de nombreux milieux pour réinventer l’éducation.

En tant que directrice de la technologie éducative et responsable de la protection des données, elle sert une communauté diversifiée à Sleepy Hollow, dans l’État de New York. Elle décrit son district scolaire comme un endroit où des élèves de milieux socio-économiques très variés, allant des familles les plus aisées à celles vivant dans des logements à faible revenu, bénéficient tous des mêmes opportunités. Le district invite d’ailleurs activement les familles à participer à la vie communautaire, symbolisée par des pancartes disant « Bienvenue » plutôt que « Ne pas » pour créer un environnement inclusif et accueillant pour les familles et les élèves.

Transformer l’éducation en rendant les élèves actifs et en valorisant le processus d’apprentissage

Réfléchissant constamment à la nécessité du changement, Alana a souligné que modifier l’aménagement physique d’une classe ne suffit pas pour redéfinir l’éducation. La vraie transformation, selon elle, réside dans l’engagement des élèves, en les incitant à être des participants actifs plutôt que de simples consommateurs d’information. Alana a reconnu que l’intelligence artificielle et la technologie peuvent sembler intimidantes, ce qu’ont approuvé les personnes présentes dans l’auditorium circulaire dans lequel elle a prononcé sa conférence au Canadian Edtech Leadership Summit. Cependant, elle croit que sortir de sa zone de confort est essentiel pour évoluer. Elle encourage ses enseignants et élèves à embrasser cette gêne, en créant un environnement où essayer de nouvelles approches, même si cela conduit à des échecs, est perçu comme une partie essentielle du processus d’apprentissage.

Un exemple qu’elle a donné était aussi l’urgence de repenser ceci :

Car si l’enseignant utilise l’IA pour créer des projets, des devoirs ou des évaluations, que les élèves utilisent l’IA pour les compléter et que l’enseignant évalue à nouveau les retours avec des outils d’IA, quel est le but?

Elle a donné comme exemple un devoir qui consistait à faire la biographie de quelqu’un de célèbre. Quel est le but désormais pour un élève? Qu’est-ce que l’enseignant va évaluer? Pour redonner du sens à une tâche semblable, Alana propose de demander aux élèves de lire des modèles de biographies, qui peuvent être générés ou non par l’IA, puis de s’interroger entre camarades de classe afin de rédiger (ou de raconter à l’oral) une biographie de l’un d’eux.

« They need better meaningful assignments. »

Qu’en pensez-vous?

À propos de l'auteur(e)
Ça pourrait être vous!
Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer des centaines de personnes à innover pour améliorer la réussite éducative. L'École branchée est VOTRE média! Profitez de ses pages virtuelles pour mettre en valeur vos réalisations tout en alimentant la veille professionnelle de vos collègues, d'ici et d'ailleurs. Allez-y, proposez un texte! >
NOS ANNONCEURS ET PARTENAIRES :
PROPAGER VIA :
À lire aussi
La recherche au cégep : 5 révélations pour mieux comprendre son rôle

On les connaît comme des lieux de transition entre le secondaire et l’université. Mais saviez-vous que les cégeps sont aussi des moteurs de recherche et d’innovation? Un nouveau rapport du Conseil supérieur de l’éducation révèle un visage méconnu de ces établissements, où étudiants et enseignants contribuent à faire avancer les savoirs… souvent bien plus près de chez vous que vous ne le croyez.

Lire la suite
Les #Édubrèves – édition du 9 décembre 2025

Voici vos #Édubrèves cette semaine! Au menu : un nouveau partenariat entre L’École branchée et l’AFT-RN pour renforcer la formation numérique en France et en Belgique, des jeunes beaucerons finalistes mondiaux en robotique à Singapour, une application albertaine qui transforme le temps d’écran en apprentissage des STIM, et le projet IA & Toi, à la recherche d’écoles dans la région de Québec. On parle aussi d’éducation aux changements climatiques, d’initiatives environnementales en milieu scolaire, d’un atelier familial sur la littératie financière, et d’un nouveau rapport sur la maternelle en immersion française.

Lire la suite
Pour les jeunes issus de milieux défavorisés, le soutien social a ses limites

Alors que les liens sociaux sont reconnus comme un pilier du bien-être, les jeunes adultes issus de milieux défavorisés doivent souvent composer avec des relations à la fois soutenantes et stressantes. Dans cet article de La Conversation, découvrez comment Jiseul Sophia Ahn et son équipe de l’Université de Montréal analysent, à travers une étude menée sur quatre ans, les effets du stress social, des dynamiques familiales et amoureuses et des difficultés économiques sur le bien-être des jeunes en transition vers l’âge adulte.

Lire la suite
Commentaires, reproduction des textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur FacebookX, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n’est pas permis de reproduire les articles de l’École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l’organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l’intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Connectez-vous!