OTTAWA, le 31 oct. 2013 /CNW/ – Selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada, les enfants ne devraient pas apprendre simplement à lire et à écrire à l’école, mais aussi à manger sainement.
Dans son rapport intitulé What’s to Eat? Improving Food Literacy in Canada (résumé en français sous le titre Qu’est-ce qu’on mange? Améliorer l’alphabétisation alimentaire au Canada), Centre pour l’alimentation au Canada recommande, entre autres, qu’on introduise des notions d’éducation nutritionnelle dans les programmes d’enseignement canadiens, au moins jusqu’à la 6e année.
« L’éducation nutritionnelle des enfants revêt une importance particulière en raison de son influence positive sur les connaissances et les compétences alimentaires, les comportements relatifs à l’alimentation et à l’activité physique, ainsi que l’état de santé », déclare Alison Howard, chargée de recherche principale. « C’est le moment idéal de leur inculquer des comportements qui auront des répercussions durables sur le restant de leur vie. »
Comme le souligne Centre pour l’alimentation au Canada dans un rapport antérieur intitulé Enough for All: Household Food Security in Canada (résumé en français sous le titre Assez pour tous : La sécurité alimentaire des ménages au Canada), c’est en conjuguant les initiatives d’éducation nutritionnelle avec les programmes de nutrition à l’école qu’on en optimise l’efficacité.
FAITS SAILLANT |
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On peut définir l’alphabétisation alimentaire, de façon générale, comme l’ensemble des connaissances, des comportements et des connaissances au sujet de l’alimentation. Ces facteurs influent sur les décisions et les comportements en matière d’alimentation.
L’alphabétisation alimentaire renvoie à la capacité des consommateurs de choisir et d’acheter des aliments et des repas nutritifs, d’entreposer et de préparer les aliments en toute sécurité, d’interpréter les étiquettes et les allégations alimentaires, ainsi que de planifier des repas et de gérer leur budget en conséquence. Bien que la majorité des Canadiens possèdent d’assez bonnes connaissances de base en matière d’alimentation, de nutrition et de santé, il leur arrive souvent de ne pas les utiliser.
Ce rapport met en évidence divers programmes couronnés de succès, comme le populaire Guide alimentaire canadien de Santé Canada, les programmes de distribution de repas en milieu scolaire et les partenariats entre le secteur public, les entreprises privées et les organisations sans but lucratif.
À l’intégration de notions d’alphabétisation alimentaire aux programmes d’enseignement s’ajoutent, dans ce rapport, six autres recommandations :
- Rendre l’information nutritionnelle plus efficace, plus facile à interpréter et plus accessible aux ménages;
- Adapter les programmes d’alphabétisation alimentaire aux populations à risque élevé et aux besoins des collectivités, notamment des Autochtones et des nouveaux immigrants;
- Encourager la participation des parents à l’amélioration de l’alphabétisation alimentaire, notamment au moyen de l’apprentissage par l’expérience;
- Élaborer des principes directeurs pour la publicité sur la nutrition destinée aux enfants;
- Reprendre les programmes d’alphabétisation alimentaire mis en œuvre avec succès dans d’autres pays, notamment les « Food Dudes » au Royaume-Uni et la Stephanie Alexander Kitchen Garden Foundation en Australie;
- Suivre, étudier et évaluer des initiatives axées sur l’alphabétisation alimentaire.
Ce rapport fait partie d’une série de 20 produits par Centre pour l’alimentation au Canada. Depuis 2012, le Centre fait participer les intervenants des entreprises, administrations publiques, universités, associations et collectivités à la création d’une stratégie alimentaire canadienne — cadre qui donnera au pays la stratégie coordonnée et à long terme dont il a besoin pour assurer la prospérité de l’industrie, une saine alimentation, la salubrité des aliments, la sécurité alimentaire des ménages et la durabilité environnementale. La stratégie sera lancée à l’occasion du troisième Sommet canadien de l’alimentation, prévu pour mars 2014.
SOURCE Le Conference Board du Canada