Apprendre en s’amusant, c’est beaucoup plus agréable. L’idée n’est pas nouvelle, le concept était déjà évoqué au XVe siècle ! Ce qui est moins évident toutefois, c’est la manière de s’y prendre pour que les apprentissages deviennent ludiques.
Un rallye électronique
Isabelle Goyette, une enseignante de français de première secondaire aurait pu se contenter de demander à ses élèves de faire des recherches sur des artistes québécois. Elle les a plutôt mis au défi de rédiger des questions (et les réponses!) afin d’en faire un rallye. Les jeunes ont utilisé Etherpad afin d’expérimenter l’écriture collaborative. Ensuite, l’enseignante a généré des codes QR avec les questions. Il ne restait plus qu’à les disperser un peu partout dans l’école. Puisqu’elle enseignait à deux classes, les questions de la première ont été soumises à la seconde et vice versa. Quand les jeunes ne connaissaient pas une réponse, ils devaient la trouver sur Internet.
Quelques ordinateurs suffisent pour la préparation. Mais des appareils mobiles sont nécessaires pour lire les codes QR durant l’activité. Les jeunes qui en possédaient un, soit environ un sur trois, les ont donc amenés et des équipes ont été formées. La lecture des codes QR ne nécessite pas de connexion WiFi une fois l’application installée. L’activité peut être réalisée dans différents autres contextes tant qu’on a accès à des appareils mobiles.
Les jeux sérieux
Plus simple encore : initier les jeunes aux jeux dits sérieux que l’on retrouve sur Internet. Si les jeux vidéo ont mauvaise presse parce qu’ils poussent certains jeunes à passer trop de temps devant l’écran, l’aspect pédagogique de certains d’entre eux pourrait bien leur redonner leurs lettres de noblesse.
Tous les jeux vidéo ne sont pas des « jeux sérieux », loin de là! Mais on en retrouve de plus en plus. Au Québec, Sciences en jeu en a notamment développé plusieurs. Une étude menée par des chercheurs de l’UQAM sur l’un d’entre eux, Mécanika, a même démontré que les jeunes avaient mieux retenu les notions qu’avec un enseignement traditionnel. « Nous nous sommes aperçus que même sans la supervision d’un professeur, en jouant à Mécanika, les jeunes ont appris plus rapidement les concepts de physique mécanique, et ce, de manière plus autonome. La recherche démontre également que les élèves ont mieux retenu ces concepts, même un mois après avoir reçu la théorie et joué au jeu. Ils ont aussi eu plus de plaisir à apprendre », mentionnent les chercheurs dans une entrevue au journal L’UQAM.
Pour en savoir trouver des jeux sérieux et en apprendre davantage à ce sujet, vous pouvez consulter le dossier complet publié par Infobourg et Carrefour éducation l’an dernier.