Accompagner l’usage sans diaboliser l’outil. Voilà le message livré par la psychologue Marion Haza dans une conférence au terme d’une semaine sans écrans dans une école française récemment, selon le Journal Sud Ouest. Pour elle, le problème n’est pas Internet ou les jeux vidéo, mais bien l’utilisation que l’on en fait.
« Les jeux vidéo ne rendent pas les enfants agressifs, mentionne-t-elle, mais ils les excitent par des stimulations sensorielles. C’est pour cela qu’on recommande d’arrêter de jouer une demi-heure avant d’aller dormir. » Elle juge que toutes les mises en garde que l’on fait aux enfants dans la vie réelle doivent se transposer dans l’univers virtuel. Par exemple, elle suggère d’aviser les enfants de vérifier l’identité de la personne avant d’accepter sa demande « d’amitié » sur Facebook.
La psychologue rejoint ainsi le discours de plusieurs professionnels de l’enseignement qui jugent qu’il vaut mieux éduquer les jeunes que d’interdire. C’est notamment le cas de Marc Dallaire, le directeur général du Collège François-de-Laval, dont l’établissement propose un guide sur les médias sociaux à l’intention des jeunes et des parents. L’auteure Laurence Bee avançait aussi des arguments semblables dans son livre Facebook et Twitter expliqués aux parents.
Des outils
Plusieurs ressources existent afin de sensibiliser les jeunes à une bonne utilisation d’Internet. Le site Réseau éducation médias propose notamment plusieurs jeux éducatifs à ce sujet destinés aux jeunes. Passeport pour Internet est aussi un tutoriel intéressant pour les élèves de la quatrième année au deuxième secondaire. Il aborde la sécurité en ligne, la véracité des informations trouvées en ligne, la cyberpublicité, les relations virtuelles et la cyberintimidation dans un contexte ludique pour les enfants. Il a d’ailleurs été primé en 2009 dans le cadre des MEDEA Awards. Il s’accompagne de matériel pédagogique que l’enseignant peut utiliser à l’extérieur du tutoriel afin de valider les habitudes d’utilisation du Web des élèves.
À lire aussi :
Éduquons nos jeunes à une utilisation responsable des TIC