Par Martine Rioux
C’est le professeur Martin Lépine, de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, qui a lancé la journée avec une conférence au sujet du P.a.c.t.e. culturel. Cette approche propose de tisser des liens entre les contenus scolaires et des expériences culturelles, en misant sur cinq piliers : Partage, Accès, Choix, Temps et Espace.
Le conférencier a rappelé que la culture est un levier fondamental pour donner du sens aux apprentissages et soutenir le plaisir d’apprendre, tant pour les élèves que pour les enseignantes et enseignants. Il a aussi comparé l’école à un « spa culturel », un espace où l’on peut offrir du Sens, du Plaisir et un Atout durable à chaque élève. Selon lui, l’objectif devrait être de « former des enseignants capables d’agir comme héritiers, critiques, interprètes et médiateurs de la culture ».
Voir notre autre texte résumé de cette conférence.
La culture à l’école : une mission collective
L’intention du colloque 2025 était d’amener les personnes participantes à explorer les liens entre culture informationnelle et médiation culturelle, en découvrant comment la pédagogie en réseau transforme l’accès à l’information en expériences culturelles, vivantes et signifiantes. Grâce à l’apport de l’ÉER, la collaboration entre classes et milieux devient un vecteur pour faire vivre la culture autrement : de manière inclusive, authentique et connectée au réel.
Dans une intervention conjointe, les conseillers pédagogiques France Boisjoly et David Beaudry ont insisté sur l’importance d’adopter une approche culturelle de l’enseignement dans toutes les disciplines afin de valoriser la diversité et de construire le sens et la valeur que les élèves accordent à la culture. « La culture, elle est en nous, mais elle est partout autour de nous », ont-ils dit.
Leur présentation a illustré comment la culture se déploie à travers plusieurs sphères, de l’élève à la société, et comment l’école peut devenir un lieu de médiation, de dialogue et d’interprétation. « L’enseignant devient un médiateur culturel capable de contextualiser les savoirs et de stimuler la réflexion critique. Il expose ses élèves à des objets de culture et les rend clairs, vivants et accessibles pour eux », a souligné France Boisjoly.
Culture informationnelle et compétence numérique
Le colloque a également mis en lumière l’importance croissante de la culture informationnelle à l’ère du numérique. David Beaudry a abordé la nécessité de mobiliser la compétence numérique chez les élèves et les enseignants, en la liant étroitement au développement de la culture informationnelle.
Apprendre à chercher, trier, analyser, organiser et partager l’information de façon éthique sont devenu des compétences essentielles. Ainsi, plusieurs ateliers ont permis de découvrir comment les outils numériques tels que Padlet, Biblius, Canva, Minecraft Éducation peuvent être mobilisés pour coconstruire les savoirs et nourrir la curiosité des élèves, tout en développant leur citoyenneté numérique.
« Mobiliser le numérique, ce n’est pas juste utiliser des outils. C’est réfléchir à leur usage en contexte scolaire, avec une posture critique et avisée. Par ailleurs, le numérique devient un levier pour diversifier les approches, favoriser la différenciation, la créativité et l’engagement des élèves », a-t-il mentionné.