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Évaluer à distance : briser le cercle de la tricherie et du plagiat

Lorsqu’on pense à l’évaluation des apprentissages à distance, on peut se questionner sur les possibilités de plagiat et de tricherie : y’a-t-il plus de falsification en présence ou à distance? Échange avec Serge Gérin-Lajoie, professeur à l’université TÉLUQ, qui propose quelques astuces à implanter.
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Lorsqu’on pense à l’évaluation des apprentissages dans un cours à distance, on peut se questionner sur les possibilités de plagiat et de tricherie : y’a-t-il plus de falsification en présence ou à distance? Échange avec Serge Gérin-Lajoie, professeur à l’Université TÉLUQ.

Selon M. Gérin-Lajoie, les enjeux associés au plagiat et à la tricherie sont sources de préoccupations autant dans les cours en présence qu’à distance. « Présentement, il n’y a pas d’études qui démontrent qu’il y a davantage de plagiat en formation distance. On sait juste que le phénomène du copier/coller est en croissance, et ce, dans tous les modes d’enseignement. » Concernant les cas rapportés au printemps 2020, il faut se rappeler que les enseignants ont dû faire leurs évaluations à distance alors que ce n’était pas prévu initialement. C’était également le cas pour les élèves.

« Évaluer les apprentissages à distance représente un enjeu important, cela dépasse la question de réussite ou d’échec. Des questions liées à la crédibilité des diplômes y sont parfois associées », rappelle-t-il. En effet, dans les établissements qui font de la formation à distance, il est généralement demandé aux étudiants de se présenter dans un local où leur identité est vérifiée avant de procéder à l’évaluation.

Évaluer autrement

Pour le professeur, il est temps d’envisager d’autres façons d’évaluer, de mettre l’évaluation au service des apprentissages et de la progression des élèves davantage que de vérifier s’ils ont appris. « Pourquoi ne pas fournir des occasions d’évaluation formative pour donner de la rétroaction et mesurer s’ils sont prêts pour faire les évaluations sommatives, celles qui comptent? ».

M. Gérin-Lajoie suggère aussi de proposer aux élèves des choix dans les types d’évaluation : choix de sujets, choix entre un exposé ou un travail écrit, produire une vidéo ou un texte, etc. Il mentionne aussi d’évaluer comment ils sont arrivés à un produit (travaux, examen, exposé) en leur demandant de compléter un journal de bord, des rapports d’étapes, de fournir un plan de rédaction, des traces des calculs, etc. « Demandons aux étudiants de s’expliquer, de se justifier et d’être critique par rapport à ce qu’ils ont produit. »

Toujours selon lui, en évaluant différents éléments associés aux apprentissages à atteindre, les risques de plagiat et de tricherie diminuent. « Et on obtient les éléments nécessaires pour créer des contextes d’évaluation dans des situations authentiques qui favorisent la motivation, l’engagement et la réussite. »

Et vous, quelles sont vos meilleures stratégies pour vérifier les acquis et mettre l’évaluation au service de l’apprentissage, même à distance?

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