Ce texte fait partie de la catégorie « Dans les coulisses de l’École branchée », c’est-à-dire qu’il fait directement référence aux activités, produits ou services complémentaires de l’organisme. Bonne lecture! 😊
par Nicole Arsenault, déléguée pédagogique à l’École branchée
L’intelligence artificielle (IA) est en train de changer nos modes de vie et l’éducation ne fait pas exception. Pour accompagner cette transformation numérique, le District scolaire francophone Nord-Est (DSFNE), au Nouveau-Brunswick, a récemment organisé une journée de formation innovante avec l’École branchée, réunissant les membres de sa première cohorte de travail autour de l’intelligence artificielle, composée de 11 directions d’écoles et 11 leaders en IA. L’objectif? Poursuivre les discussions et réflexions pour mieux comprendre les enjeux et les possibilités de l’IA en éducation afin d’accompagner plus efficacement les membres du personnel scolaire.
Organisée par les mentors en pédagogie active et inclusive du DSFNE, cette journée de formation était animée par Laurie Couture, conseillère pédagogique à l’École branchée. Sa conférence, intitulée « Pour ne pas parler d’intelligence artificielle », a permis aux participants de dépasser les simples notions techniques de l’IA et de s’interroger sur son impact réel sur les apprentissages. Son propos a mis en lumière une idée clé : l’IA est désormais omniprésente dans nos outils numériques, et parler du numérique revient souvent à parler de l’IA. C’était une façon subtile de rappeler que l’IA fait partie intégrante de notre quotidien, et qu’il est nécessaire de ne pas la traiter comme un sujet à part.
Les échanges ont rapidement mis en lumière les préoccupations des participants :
L’un des moments forts de cette journée fut la discussion autour de la nécessité d’établir une vision commune de l’IA en éducation. Il est apparu essentiel de développer une approche commune pour éviter de se sentir dispersé dans ce vaste domaine. Les participants ont exprimé leur besoin de structurer cette vision, en créant une sorte d’entonnoir qui permette de prioriser et de focaliser les efforts sur les objectifs les plus pertinents.
Plusieurs pistes concrètes ont émergé des échanges, notamment l’importance de prendre du recul pour accompagner différemment les membres du personnel scolaire, leur montrer comment l’IA peut les aider à gagner du temps et à différencier les apprentissages. La sécurité avec l’IA a également été mentionnée comme un enjeu majeur à intégrer dans les réflexions futures. Pour avancer dans l’intégration de l’IA, plusieurs participants ont suggéré de courtes formations ciblées, basées sur les besoins spécifiques du personnel.
Les retours par rapport à cette journée de formation et de réflexion ont été unanimement positifs. Nombreuses sont les personnes participantes qui ont apprécié l’approche de la facilitatrice et le temps de réflexion accordé, ainsi que la liberté laissée à tous pour développer leurs propres solutions. Comme l’a souligné un participant, l’approche utilisée a permis à chacun de « trouver son propre comment ». D’autres ont apprécié le fait de pouvoir structurer leurs idées sans pression, et de se concentrer sur la mise en place de plans concrets pour l’avenir.
Cette journée a aussi permis de réaffirmer un principe fondamental : ce n’est pas en imposant des solutions toutes faites que l’on réussira à intégrer l’IA dans nos écoles. C’est en impliquant les acteurs dans la réflexion et en leur donnant les outils pour se forger leur propre approche que l’on pourra réellement faire avancer les choses.
La facilitatrice Laurie Couture a voulu souligner l’importance pour les acteurs de l’éducation d’identifier et de développer leur propre recette (le comment), adaptée à leur milieu. En utilisant des métaphores culinaires, elle a aidé les participants à visualiser comment combiner différents ingrédients — idées, ressources et pratiques — pour créer un environnement d’apprentissage enrichissant et dynamique.
Cette formation sur mesure a non seulement offert une opportunité précieuse pour arrêter le temps et réfléchir à l’IA en éducation, mais elle a surtout permis de jeter les bases d’une collaboration fructueuse entre les directions d’écoles, les leaders en IA et l’équipe de mentors du DSFNE. Ensemble, ils pourront mieux accompagner leurs équipes dans la transformation numérique des écoles, en se concentrant sur des solutions concrètes et adaptées aux réalités locales.
*L’auteure de cet article, Nicole Arsenault, était présente à cette journée pour soutenir sa collègue Laurie et informer les participants des ressources de l’École branchée disponibles dans les écoles du secteur francophone du Nouveau-Brunswick. Leur abonnement leur permet de tirer parti de ressources offertes par l’École branchée pour aborder les enjeux liés au numérique.
Découvrez les ressources auxquelles votre établissement pourrait aussi avoir accès!
Derrière le geste banal de faire défiler des flux d’actualités se cache un phénomène nommé le « défilement anxiogène », ou « doomscrolling ». Cette habitude numérique, qui fait l’objet de cet article de La Conversation, décrit notre tendance à plonger dans un flot ininterrompu de nouvelles négatives. Un mot qui éclaire autant nos biais cognitifs que notre rapport aux technologies… et qui nous invite à reprendre le contrôle de notre attention.
Voici vos #Édubrèves cette semaine! Au menu : une série d’événements sur l’intelligence artificielle en éducation du Réseau EdCan en partenariat avec l’École branchée, un webinaire du CRIFPE sur la mise à jour du Cadre de référence de la compétence numérique, et un festival numérique international, Barak@TIC 2025, pour la francophonie enseignante. Du côté du Québec, on découvre le Musée des médias des As de l’info, une communauté de pratique pour l’évaluation en CCQ, les Journées de la persévérance scolaire, et des ressources festives signées Alloprof et Curio. En vedette aussi : le Sommet pancanadien sur l’éducation artistique, une mise à jour d’Antidote et le Prix Roberval 2025. Bonne lecture!
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