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Décrochage : susciter la mobilisation par les médias sociaux

La Fondation Mobilys propose de mobiliser les entreprises et les citoyens via les médias sociaux pour lutter contre le décrochage. La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, lui a octroyé cette semaine 1,5 million $ sur trois ans pour mener à bien sa mission.

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La Fondation Mobilys propose de mobiliser les entreprises et les citoyens via les médias sociaux pour lutter contre le décrochage. La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, lui a octroyé cette semaine 1,5 million $ sur trois ans pour mener à bien sa mission.

Les membres de la communauté entourant une école seront ainsi invités à donner du temps, des biens, des services et de l’argent pour des projets s’adressant aux jeunes dont la persévérance scolaire est fragile. Les vitrines interactives serviront aussi à mettre en valeur les actions et projets des écoles pour contrer le décrochage.

Quatre projets-pilotes

Déjà, quatre projets-pilotes  ont été mis en place, soit à l’école secondaire Henri-Bourassa,  à l’école primaire St. Mary’s, à l’organisme Toujours ensemble et à la Maison des jeunes Kekpart. La page Facebook de la maison des jeunes est sans conteste la plus populaire avec plus de 2400 membres! De la recherche d’un ingénieur pour l’agrandissement du stationnement au besoin de  tables de cuisine en passant par une invitation au lave-auto des jeunes et un rappel pour une activité parent-ado, on y retrouve un peu de tout.

Pour l’instant, Facebook a été privilégié, mais la diffusion pourra aussi se faire sur d’autres réseaux sociaux comme Google+, Twitter ou MySpace. Quatorze projets sont actuellement en démarrage à Montréal et dans les Laurentides. L’objectif est de mobiliser les communautés d’au moins 90 écoles d’ici trois ans. Éventuellement, on souhaite que le projet d’étendre à toutes les écoles de la province.

Les gens d’affaires doublent la mise

« Notre but est de mobiliser le plus grand nombre de citoyens et d’entreprises et de les informer sur une base hebdomadaire des nouvelles sur les activités de tous genres liées à la persévérance scolaire de nos jeunes au Québec. Pour ce faire, nous comptons sur la contribution de la communauté d’affaires et des collectivités du Québec afin d’amasser une somme équivalente à la contribution gouvernementale, soit 1,5 million $ », indique M. L. Jacques Ménard, président du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires et du conseil de la Fondation Mobilys. Le secteur privé a déjà investi 1,1 million $ pour démarrer la fondation.

Le coût du décrochage

On estime que 77 jeunes quittent l’école sans diplôme chaque jour au Québec. De plus, chaque décrocheur coûterait 120 000 $ à la collectivité au cours de sa vie, mentionne-t-on sur leseffetsdudecrochage.com.

« Le décrochage scolaire constitue un défi social majeur qui préoccupe l’ensemble des Québécois. Il engendre des coûts élevés en plus de priver la société d’une main-d’oeuvre de qualité, mentionne Nicolas P. Arsenault, président-directeur général de la fondation. Mais, au-delà de cet enjeu économique, il existe une réalité humaine préoccupante. Les statistiques démontrent que les jeunes décrocheurs, aux talents inexploités, sont plus à risque de vivre des situations problématiques liées au chômage, à la pauvreté, à la dépression et à la délinquance. Quand on offre à un jeune la possibilité de développer ses talents pour les mettre au service de la société, il peut s’épanouir et réaliser ses rêves plus facilement. D’où l’urgence d’imaginer des approches qui lui permettront de s’intéresser à l’école et d’y rester. »

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À propos de l'auteur

Nathalie Côté
Nathalie Côté
Nathalie est journaliste. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’éducation, la santé, la consommation, l’environnement et les phénomènes sociaux. Elle collabore notamment au journal La Presse.

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