L’UNESCO a organisé un débat original, entièrement en ligne, sur l’avenir de l’apprentissage mobile. Il opposait Steve Vosloo, de l’Afrique du Sud, à Osama Manzar, de l’Inde. L’événement se tenait dans le cadre des débats Oxford Union.
Du 18 au 26 septembre, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé un débat original portant sur l’avenir de l’apprentissage mobile. S’étant déroulé entière en ligne, il a opposé Steve Vosloo, un spécialiste de l’enseignement mobile provenant de l’Afrique du Sud, à Osama Manzar, quant à lui spécialiste des nouveaux médias et résidant de l’Inde. L’événement se tenait dans le cadre des débats Oxford Union, une véritable institution en matière de débat depuis près de 200 ans.
L’apprentissage mobile désigne l’utilisation de technologies portables (comme des appareils, des plateformes ou des logiciels) à des fins d’apprentissage. Il a été accéléré au cours des dernières années, notamment en raison des développements importants dans le domaine des téléphones intelligents et des tablettes.
Pour plusieurs personnes, l’apprentissage mobile représente une avancée décisive en éducation, et ce, sur différents plans. Par exemple, en améliorant la formation à distance, en ouvrant de nouvelles voies aux formations hybrides et en réduisant parfois le coût du matériel scolaire, il permettrait, aux yeux de certains intervenants, de réduire les inégalités scolaires et de rejoindre un plus grand nombre d’apprenants. Lors de ce débat, monsieur Vosloo a adopté cette vision positive de cette forme d’apprentissage. Ses nombreuses expériences en utilisation d’apprentissage mobile dans les pays dits en voie de développement lui font croire à un avenir prometteur.
Pour d’autres personnes, l’apprentissage à l’aide de technologies portables revêt de nombreux inconvénients. Les capacités limitées des appareils, la taille réduite des écrans et les nouvelles inégalités qu’il peut créer (comme une augmentation de la disparité entre les individus en fonction de leur statut socioéconomique) figurent parmi cette liste. En se basant sur sa connaissance des systèmes scolaires de différents pays et des nouvelles technologies, monsieur Manzar a exprimé plusieurs de ces inconvénients au cours des échanges.
Au terme de ce débat virtuel s’étant déroulé sur la plateforme de suivi du Sommet mondial sur la société de l’information, les participants ont eu droit à la fois à un discours optimiste sur l’apprentissage mobile et à un autre plus mitigé, voire critique. Conséquemment, ils en ressortent probablement avec une vision plus nuancée. Espérons que ces échanges et ces points de vue divergents inciteront les nombreux intervenants à travailler de concert sur les défis soulevés par l’apprentissage mobile.