Le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (CMEC) a récemment rendue publique une note de recherche provenant de la série L’évaluation… ça compte! On y aborde les stratégies possibles pour réduire l’écart de performance en lecture des garçons par rapport aux filles.
La note « Quelle est la possibilité pour les garçons de rattraper les filles en lecture? » souligne d’abord l’écart important entre les résultats en lecture imputables au sexe. Les filles se distinguent par de meilleurs pointages aux tests de lecture du PISA, une vaste étude menée périodiquement auprès d’élèves de 15 ans. L’écart entre les sexes équivaut à une année de scolarisation complète, ce qui représente une différence considérée significative et motivant la recherche de stratégies pour pallier cette inégalité. Cette marge prend de l’ampleur au fur et à mesure que les enfants progressent dans leur cheminement scolaire. Chez les petits, elle apparaît moins observable.
Dans la note du CMEC, on explique l’écart entre les sexes en lecture à la lumière de l’engagement dans la lecture et des démarches d’apprentissage. De récentes études stipulent que l’engagement dans la lecture s’avère déterminant, encore davantage que le statut socioéconomique. Les filles parcourent habituellement une plus importante variété de documents et prennent davantage plaisir à lire. À cet égard, les jeunes Canadiennes se situent d’ailleurs bien au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Cela dit, dans les faits, un garçon aussi engagé dans la lecture qu’une camarade féminine obtiendra des résultats semblables à celle-ci. Le plaisir de lire devient ainsi un facteur de première ligne pour la réussite en lecture, puisqu’il influence directement les résultats en lecture.
Le plaisir de lire devient ainsi un facteur de première ligne pour la réussite en lecture, puisqu’il influence directement les résultats en lecture.
Par ailleurs, les stratégies associées aux lecteurs divergent de celles des jeunes lectrices, qui tendent à user d’une gamme plus étendue de stratégies, alors que leurs compères visent l’extraction rapide de l’information tout en sacrifiant souvent la compréhension profonde. En outre, les filles usent des stratégies « contrôle » et « mémorisation » plus souvent que les garçons. Elles démontrent aussi un plus haut niveau de conscience des stratégies métacognitives efficaces que leurs pairs. Les meilleures capacités de contrôler (mettre l’accent sur la compréhension de l’objectif d’une tâche et ses concepts principaux) et de résumer (disposer de façons efficaces de condenser l’information) des filles expliquent l’écart entre les sexes. Les enseignants ont donc tout intérêt à favoriser l’utilisation de ces stratégies chez les lecteurs des deux sexes afin de réduire l’écart entre eux.
Pour en savoir plus, consultez la note de CMEC (9 pages) disponible en cliquant sur ce lien :
Quelle est la possibilité pour les garçons de rattraper les filles en lecture?