Dans ce Rendez-vous pédagogique de l’École branchée, Margarida Romero explique pourquoi les élèves du 21e siècle doivent utiliser la technologie pour créer plutôt que de se contenter d’en être des consommateurs.
Les « Rendez-vous pédagogiques de l’École branchée » sont des entretiens en baladodiffusion avec des acteurs du milieu scolaire d’ici et d’ailleurs. Dans cet épisode, notre collaborateur (et idéateur du concept) Marc-André Girard s’entretient avec Mme Margarida Romero, professeure en technologie éducative à l’Université Laval.
D’entrée de jeu, Mme Romero se dit heureuse d’avoir découvert, à son arrivée au Québec, que le programme de formation de l’école québécoise intégrait déjà des compétences du 21e siècle, comme le développement de la pensée créative. Par contre, elle a constaté que la compétence TIC n’allait pas assez loin en se limitant à des actions comme savoir chercher des informations sur le Web et avoir de bons critères de recherche.
Utiliser les outils pour devenir des créateurs numériques
Selon elle, apprendre l’informatique et développer un rapport au savoir technologique doit aller beaucoup plus loin que le simple fait de se positionner comme un consommateur numérique.
Elle soutient que les élèves ne doivent pas qu’utiliser des outils technologiques déjà existants. Ils doivent avoir la possibilité d’utiliser ces outils dans le but de devenir des créateurs numériques. « Face à un problème, ils doivent être amenés à penser et à trouver des réponses qui feront appel au code, à la fabrication de robots et à la fabrication numérique en général », dit-elle.
Cette pensée créative, les élèves peuvent d’abord l’acquérir en dehors de l’univers technologique. Analyser, modéliser, structurer de l’information, l’organiser, se donner des techniques pour mettre en place des solutions, voilà autant que compétences qu’ils peuvent développer de façon ludique avant de se lancer dans la création numérique proprement dite.
À ce sujet, elle donne l’exemple d’une classe de maternelle qui a débuté un projet par la création d’un conte, avant de se voir poser comme défi de coder le conte avec différents outils de programmation. D’autres élèves ont pu expérimenter le code par le biais d’un projet de création d’une maquette de ville.
« Il s’agit de poser des défis aux élèves pour lesquels ils ne connaissent pas la solution à l’avance. Et en fait, on arrive à leur démontrer qu’il y a plusieurs solutions possibles en fonction des outils utilisés », indique Mme Romero.
À quoi ça sert, enseigner la robotique et la programmation?
À la grande question À quoi ça sert d’enseigner la robotique et la programmation?, elle répond que « l’école est trop orientée sur la littératie et la numératie. On a perdu la notion de fabrication. La robotique permet de revenir à la source et d’apprendre en construisant ».
En terminant, aux enseignants qui seraient tentés d’expérimenter la programmation avec leurs élèves, mais qui ne sentent pas à l’aise, elle conseille fortement de s’allier un collègue qui s’y connaît déjà. Le nombre d’enseignants qui font coder leurs élèves est grandissant et il ne devrait pas être trop difficile de trouver un mentor.
Écoutez la balado au complet pour en apprendre davantage sur le modèle pédagogique de Margarida Romero.
Marc-André Girard s’entretient avec Margarida Romero.
Psst!
La baladodiffusion peut être téléchargée comme on télécharge un morceau de musique, puis écoutée dans la voiture, par exemple, en se rendant au travail le matin ou au retour à la maison!