ANNONCE
ANNONCE

Être surveillé partout et en tout temps : « et alors? »

On vous suggère aujourd’hui une discussion et une démonstration du fait que l’on est surveillé par la technologie qui se trouve dans nos poches.
Temps de lecture estimé : 4 minutes
PARTAGER VIA :

Table des matières

ANNONCE

On vous suggère aujourd’hui une discussion et une démonstration du fait que l’on est surveillé par la technologie qui se trouve dans nos poches.

Récemment, un débat a eu lieu autour de l’attitude des jeunes du secondaire face au fait que l’on est surveillé partout et en tout temps à cause de la technologie. Selon la journaliste du Devoir Marie-Michèle Sioui, les jeunes n’entretiennent pas du tout le même rapport avec la surveillance que leurs parents et leurs enseignants. Ils s’en foutent même pas mal, apparemment.

Son article, intitulé «1984» ne fait plus peur aux jeunes, a beaucoup fait réagir depuis sa publication dans Le Devoir du 17 décembre 2016. Il a notamment fait sortir de ses gonds le chroniqueur Christian Rioux, qui s’est offusqué de l’inculture qui prévaudrait dans la classe de l’enseignant Jocelyn Lapointe. Une réaction jugée excessive par de nombreux commentateurs.

 

Faites le test avec vos élèves

Et si on en discutait directement avec les jeunes? Voici quelques pistes.

Demandez-leur d’abord : « Est-ce que vous accepteriez qu’on vous implante un gadget électronique sous la peau qui garderait la trace de partout où vous allez? » C’est une question avec laquelle on pourrait commencer une conversation avec un groupe d’élèves, dans une classe du secondaire, par exemple.

Les réponses obtenues seraient très probablement variées.

On pourrait poursuivre :

— Et croyez-vous que c’est de la science-fiction? Est-ce que cela arrivera pendant votre vie?

— Non? Pourquoi?

 

Une démonstration stupéfiante

La conversation pourrait se poursuivre avec une démonstration dont l’effet est généralement spectaculaire.

Est-ce que quelqu’un dans la classe a un iPhone? Est-ce qu’il pourrait me l’apporter et m’y donner accès (le déverrouiller)?

À ce moment, en faisant quelques manipulations très simples qui ne prendront que quelques secondes (voir ci-dessous), il deviendra possible de faire apparaître sur l’écran du iPhone une carte de la région où vous vous trouvez, sur laquelle seront identifiés tous les lieux régulièrement fréquentés par l’élève : son domicile, l’école, la maison de son meilleur ami, peut-être son lieu de travail, etc. Et pour chacun de ces lieux, une liste des dates et de ses heures d’arrivées et de départ au cours des dernières semaines.

Pour la plupart des adultes, c’est une découverte stupéfiante. Et pour plusieurs jeunes aussi, d’ailleurs.

— Alors, vous ne vouliez pas de la puce sous la peau? Et pourtant, vous mettez volontairement votre iPhone dans votre poche tous les matins? Pourquoi donc?

— Saviez-vous que votre iPhone gardait des traces de tous vos déplacements et que je pouvais y avoir accès aussi facilement?

— Pourquoi est-ce que le iPhone conserve ces informations, croyez-vous?

— Désactiverez-vous cette fonction maintenant que vous le savez? Pourquoi?

 

Semer le début d’une réflexion critique

Marie-Michèle Sioui rapportait dans son article que les élèves de Jocelyn Lapointe lui ont dit l’année dernière : « On est tannés de se faire dire qu’on est surveillés tout le temps. On n’en a rien à foutre. Et si on est heureux comme ça, nous autres? »

L’idée de la conversation proposée n’est donc pas tant de déterminer si cette forme de surveillance est acceptable ou pas. C’est plutôt de semer, à travers et cet exemple très concret, le début d’une réflexion critique sur un phénomène déterminant pour l’évolution de notre société.

Et moi, est-ce que j’ai désactivé cette fonction de localisation sur mon iPhone? Non. Est-ce que je suis sûr que je ne le ferai jamais? Non plus. J’y réfléchis encore…

Et vous, la désactiverez-vous? Pourquoi?

 

***

COMMENT FAIRE?

lieux-frequentsComment faire apparaître la carte des localisations fréquentes sur un iPhone :

  1. Accéder aux Réglages
  2. Cliquer sur Confidentialité
  3. Cliquer sur Service de localisation
  4. Complètement au bas de la liste, cliquer sur Services système
  5. Au bas de la première liste d’items, cliquer sur Lieux fréquents
  6. Dans l’historique, cliquer sur le nom de la ville où vous vous trouvez.

Par exemple, dans mon cas, pour Québec, mon iPhone a identifié 21 emplacements fréquents, et pour chacun d’eux, je peux avoir accès au journal de mes déplacements. Oui, aussi facilement que ça…

Une démonstration semblable peut aussi être faite à partir d’un appareil Android.

 

* * *

Vous avez tenté l’expérience? N’hésitez pas à nous en parler à l’aide du formulaire de commentaires plus bas sur cette page!

À propos de l'auteur(e)
Ça pourrait être vous!
Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer des centaines de personnes à innover pour améliorer la réussite éducative. L'École branchée est VOTRE média! Profitez de ses pages virtuelles pour mettre en valeur vos réalisations tout en alimentant la veille professionnelle de vos collègues, d'ici et d'ailleurs. Allez-y, proposez un texte! >
NOS ANNONCEURS ET PARTENAIRES :
PROPAGER VIA :
À lire aussi
Les #Édubrèves – édition du 2 septembre 2025

En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. Dans cette édition : le Colloque de l’École en réseau, le balado Cette semaine à l’école, la Boîte à science à 45 ans, ateliers de perfectionnement du REFAD, 5 conseils pour une saine gestion émotionnelle, le DéfiIA de Créativité Québec, des événements à venir, le parcours Les Ambitieuses, et bien plus!

Lire la suite
Vivez une simulation électorale dans votre école

Le 2 novembre prochain, les municipalités québécoises tiendront leurs élections. Pour l’occasion, le programme Électeurs en herbe d’Élections Québec aide les écoles à organiser une simulation électorale complète! L’inscription est gratuite jusqu’au 6 octobre et tout le matériel est fourni. On vous dit ici comment en bénéficier! [Reportage commandité]

Lire la suite
Commentaires, reproduction des textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur FacebookX, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n’est pas permis de reproduire les articles de l’École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l’organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l’intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Connectez-vous!