Delson – Pour la rentrée, l’enthousiasme était palpable chez les élèves de l’école Les Cheminots, à Delson. Cette année, cette école de la Rive-Sud de Montréal se transforme en école publique alternative. « C’est un rêve, pour moi! » s’exclame Monique Fournier, la directrice des Cheminots.
« Le personnel enseignant et les parents des élèves ont créé cette école dans un intérêt commun, celui de l’éducation de leurs enfants. Notre but, c’est de promouvoir au sein de la classe les même valeurs qu’à la maison et de mettre en valeur le rythme d’apprentissage de chaque enfant, en considérant le parent comme un coéducateur », explique celle qui a été cinq ans directrice d’une autre école alternative.
Le concept de l’école Les Cheminots est d’offrir plusieurs choix de tâches aux élèves. Toutes ces activités ont une intention pédagogique et l’apprenant sélectionne celles qu’il veut effectuer.
« Il faut beaucoup de structure pour permettre cette organisation en classe, précise Monique Fournier. Par exemple, l’enseignant favorise le travail en sous-groupe et aide l’enfant à construire son autonomie. Parfois, toute la classe participe à un même atelier; des fois, c’est un à un, selon les capacités et le rythme de l’enfant. »
Par conséquent, l’élève doit prendre possession de son apprentissage et ce faisant, il développe sa motivation pour sa carrière scolaire, ajoute-elle.
Initiative des parents
L’idée d’une école alternative dans le quartier est née du désir, chez un comité de parents de la commission scolaire, de s’impliquer dans la vie scolaire de leurs enfants. C’est le cas de Sophia Plante, dont la fille Malyah entre en 2e année aux Cheminots.
« J’ai entendu parler du projet dans le journal régional, raconte-t-elle. Ma fille est timide; mon conjoint et moi avons pensé qu’une école alternative pourrait l’aider à se développer. Nous avons assisté aux rencontres d’information et à la sélection des parents, qui se faisait sur la base de leur motivation. »
En effet, cette école ne fait aucune sélection par rapport aux écoliers – les services spécialisés offerts y sont d’ailleurs les mêmes que pour les autres écoles publiques. L’établissement demande aux parents de consacrer au moins trois heures par mois de travail bénévole pour l’école.
Sophia Plante a déjà hâte : « Je veux m’impliquer au niveau du comité des communications, et mon conjoint prépare déjà des ateliers pour la classe de Malyah! »
Les parents sont présents
C’est cette présence du parent dans l’environnement scolaire qui a motivé Pierre Ragot à inscrire ses deux fils à l’école alternative. « Ma femme et moi souhaitions que nos enfants fréquentent une école qui valorise leur identité unique, où ils peuvent bouger comme ils en ont besoin et nous voulions donner plus pour leur éducation. J’espère offrir des ateliers de théâtre en classe et ainsi passer du temps avec mes garçons », décrit-il.
L’objectif de la nouvelle école alternative pour cette première année : développer les forces de chaque enfant, et construire son éducation sur ces réussites. « Notre école est un plus pour le système public, soutient Monique Fournier. Nous sommes chanceux de pouvoir offrir cette variété dans la région. »
Pour sa première rentrée, l’école alternative Les Cheminots compte 150 élèves, soit sa capacité maximale, répartis entre la maternelle et la 4e année, dont quelques classes multiâge.
«Je lève mon chapeau aux parents qui ont donné naissance à ce projet, conclut la directrice de l’établissement. Enfants, parents et enseignants ont confiance en cette école. »
Voyez des photos de la nouvelle école sur Facebook!
Pour en savoir plus lisez cet article de Cybepresse
En complément:
www.repaq.qc.ca : le site officiel du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec, qui en explique la mission aux parents, élèves et enseignants.
Par Viviane de Repentigny