TORONTO, le 25 juin 2013 /CNW/ – Un nouveau rapport international de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que le Canada fait partie des pays les mieux instruits au monde et fournit des preuves convaincantes de la valeur des études postsecondaires face aux incertitudes économiques persistantes et à la concurrence mondiale de plus en plus vive pour recruter une main-d’œuvre qualifiée.
Regards sur l’Éducation 2013, le rapport annuel de l’OCDE sur les systèmes d’éducation des quatre coins du monde, présente un large éventail d’indicateurs nationaux comparables, y compris sur le profil démographique des populations étudiantes, les ressources humaines et financières investies dans l’éducation, le fonctionnement des systèmes d’éducation ainsi que les résultats sociaux et économiques de l’apprentissage.
L’édition du rapport de cette année souligne une fois de plus que le Canada fait partie des pays les mieux placés en ce qui concerne le niveau d’études tertiaires de sa population. Plus de 50 p. 100 des adultes au Canada détiennent un diplôme d’études collégiales ou un grade universitaire, ce qui représente la proportion la plus élevée parmi les pays de l’OCDE. À titre de comparaison, en 2011, la moyenne pour l’OCDE n’était que de 32 p. 100. Le Canada compte la proportion la plus élevée de diplômées et diplômés d’études collégiales (25 p. 100). Au total, 27 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens ont un titre universitaire, contre 23 p. 100 en moyenne dans l’OCDE.
Le Canada reste en tête pour ce qui est du niveau global d’études tertiaires de la population, mais, dans de nombreux pays, la proportion de titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires augmente plus rapidement qu’au Canada. Le Canada se retrouve donc au troisième rang seulement quand on examine la proportion de titulaires d’un titre du postsecondaire uniquement chez les adultes les plus jeunes (ceux âgés de 25 à 34 ans).
« Au Canada, nous avons de bonnes raisons d’être fiers de notre réussite sur le plan éducatif », déclare Mme Ramona Jennex, présidente du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) [CMEC] et ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de la Nouvelle-Écosse. « Mais la situation dans le monde est en train d’évoluer. Il est indispensable que nous continuions de chercher à faire en sorte qu’un nombre toujours plus grand de nos citoyennes et citoyens profitent d’une éducation et d’une formation de niveau avancé. »
Au cours des dernières années, les données du rapport Regards sur l’éducation ont montré tout l’intérêt qu’un titre du tertiaire peut avoir quand la conjoncture économique est délicate. Le fait d’être titulaire d’un diplôme collégial ou d’un grade universitaire permet non seulement de réaliser des revenus plus importants durant toute la vie, mais également de minimiser les problèmes de chômage. Au Canada, le taux de chômage des titulaires d’un titre collégial ou universitaire, qui était déjà bas (à 4,1 p. 100) en 2008, n’a augmenté que de 0,9 p. 100 entre 2008 et 2011, pour atteindre 5 p. 100. Pour les individus sans diplôme de fin d’études secondaires ou titre du postsecondaire non tertiaire, le chômage est passé de 9,1 à 11,7 p. 100 sur la même période — ce qui signifie que le taux était déjà au départ nettement plus élevé et qu’il y a eu une perte d’emplois beaucoup plus grande sur la même période.
« Il est clair que les études postsecondaires sont un investissement rentable », explique Mme Jennex. « Et les avantages ne concernent pas que l’apprenante ou l’apprenant à titre individuel. Le Canada a, comme le reste du monde, besoin d’une main-d’œuvre hautement qualifiée. Avec l’augmentation du nombre de Canadiennes et de Canadiens relevant le défi des études supérieures, notre pays sera mieux à même de répondre aux exigences de l’économie du savoir au xxie siècle. »
Il y a également, selon le nouvel indicateur de l’OCDE sur les retombées sociales de l’éducation, une corrélation entre les études tertiaires et l’hygiène de vie. En effet, les individus titulaires d’un diplôme d’études collégiales ou universitaires sont nettement moins susceptibles de fumer que ceux n’ayant fait que des études secondaires partielles; et ils courent également moins de risques de souffrir d’obésité. La proportion des Canadiennes et des Canadiens ayant fait des études tertiaires qui fument n’est que de 16,5 p. 100 et ils ne sont que 16,6 p. 100 à souffrir d’obésité; chez les Canadiennes et les Canadiens n’ayant fait que des études secondaires partielles, les proportions sont respectivement de 41 et de 26,4 p. 100.
Voici quelques points saillants pour le Canada dans l’édition 2013 du rapport Regards sur l’éducation :
- Le total combiné des dépenses du secteur privé et du secteur public consacrées à l’éducation au Canada en 2009 en pourcentage du PIB était de 6,6 p. 100. En 2010, la moyenne pour l’OCDE était de 6,3 p. 100; pour l’Europe, elle était de 5,9 p. 100; et les États-Unis ont consacré 7,3 p. 100 du PIB à l’éducation.
- Dans tous les pays de l’OCDE, les adultes ayant fait des études tertiaires gagnent plus que les adultes ayant fait des études de deuxième cycle au secondaire, lesquels gagnent plus, à leur tour, que les adultes n’ayant fait que des études secondaires partielles. Au Canada, les adultes ayant fait des études tertiaires gagnent en moyenne 59 p. 100 de plus que les personnes n’ayant fait que des études secondaires partielles.
- Les étudiantes et étudiants de la Chine continuent de constituer de loin le groupe le plus important d’étudiantes et d’étudiants internationaux inscrits dans les établissements au Canada et représentent 24,7 p. 100 de l’ensemble de la population étudiante internationale, contre 7,1 p. 100 en provenance des États-Unis, 6,8 p. 100 en provenance de la France et 5,5 p. 100 en provenance de l’Inde.
- Au primaire au Canada, les élèves suivaient en moyenne 919 heures par an d’enseignement au total en 2011, ce qui est nettement plus que la moyenne de 791 heures dans l’OCDE. Au premier cycle du secondaire, au Canada, les élèves suivaient en moyenne 923 heures par an d’enseignement, soit légèrement plus que la moyenne de 907 heures dans l’OCDE.
- Au Canada, le personnel enseignant au primaire a un total net de 799 heures de contact avec les élèves selon les règlements, contre 790 heures en moyenne dans les pays de l’OCDE. Au deuxième cycle du secondaire, au Canada, le personnel enseignant a un total net de 747 heures de contact avec les élèves selon les règlements, contre 664 heures en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Vous trouverez d’autres points saillants pour le Canada à la page Web suivante : http://www.cmec.ca/
Certaines données de l’OCDE seront fournies à l’échelle provinciale et territoriale dans le cadre d’un document complémentaire, intitulé Indicateurs de l’éducation au Canada : une perspective internationale 2013, qui doit être publié en décembre 2013 par le Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation (CSCE), un partenariat entre le CMEC et Statistique Canada.
La population canadienne recevra des renseignements supplémentaires sur l’éducation au Canada demain le 26 juin, lorsque Statistique Canada publiera les données sur l’éducation de l’Enquête nationale auprès des ménages, qui a remplacé le recensement en 2011.
SOURCE : Conseil des ministres de l’Education (Canada)