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Réviser les maths avec style : bienvenue dans l’univers des Rapémathiques et des Rapépratiques!

Antoine Carrier, alias A'Rieka, est enseignant de mathématiques et rappeur à ses heures. Il a développé une technique bien originale pour aider ses élèves à réviser les différentes notions apprises : il rappe les mathématiques et enregistre le tout sous forme de capsules vidéo qu’il diffuse sur YouTube. 

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en collaboration avec Audrey Miller

Antoine Carrier, alias A’Rieka, a développé une approche innovante pour aider ses élèves à réviser les mathématiques : les Rapémathiques. Ces raps pédagogiques, qu’il crée sous forme de capsules vidéo, visent à faciliter la révision des notions clés avant les examens. Dans les refrains, il s’assure de présenter des notions importantes à assimiler. 

Son but? Rendre la révision plus engageante et efficace pour les élèves. « Le rap est un genre musical très populaire chez les jeunes. Utiliser cette musique comme déclencheur aide à fixer leur attention et à rendre la révision plus agréable », explique celui qui a amené dans ses classes un élément de culture numérique de façon plutôt originale. 

Antoine Carrier, alias A’Rieka, présente les Rapémathiques.
Photo : Audrey Miller, L’École branchée

Pourquoi les Rapémathiques?

  • Susciter l’engouement des élèves
  • Favoriser la mise au travail (réviser 3 minutes pour donner le goût d’aller s’entraîner ensuite)
  • Vulgariser la matière pour la rendre plus accessible aux élèves
  • Pallier le manque de méthodologie de certains élèves par rapport à la révision
  • Fixer l’attention des élèves et optimiser leur concentration

Les Rapémathiques ne sont pas conçus pour expliquer les concepts en profondeur, mais bien pour aider à leur révision. Antoine met en place plusieurs conditions pour créer ses vidéos, en s’assurant que la vulgarisation, la méthodologie et la concision soient au rendez-vous. « Certains élèves ont du mal à synthétiser l’information ou passent trop de temps sur des points non essentiels. Avec ces raps, ils ont une fiche de révision musicale, qu’ils peuvent écouter autant de fois que nécessaire et même retranscrire à l’écrit s’ils le veulent », ajoute-t-il.

Antoine utilise ses vidéos en classe, notamment avant les évaluations, pour apaiser le stress tout en révisant les points essentiels. Ses élèves peuvent également les visionner chez eux pour réviser de manière plus ludique. « Le but est de créer un environnement propice à l’apprentissage, sans pression, et d’amener les élèves à se sentir prêts pour un examen », précise-t-il.

Il faut croire que l’idée plaît si on en croit les plus de 25 000 abonnés à sa chaîne YouTube.

Fort de ce succès, Antoine Carrier a écrit un livre sur le thème des Rapémathiques, publié chez Larousse, conçu à la fois comme un outil d’apprentissage et un livre de méthodes. Le livre et les chansons se complètent, ce qui permet aux élèves d’intégrer les concepts de manière plus durable. « Le livre sert aux chansons, et les chansons servent au livre », conclut-il.

Quand les jeunes se prennent au jeu du rap pour réviser

Antoine ne s’arrête pas là. Il collabore avec d’autres éducateurs, comme Jérôme Avril, animateur dans une maison des jeunes près de Bordeaux, en France. Ensemble, ils expérimentent les Rapépratiques, soit le rap dans d’autres matières, comme les sciences de la vie et de la terre. Dans ce cas, ce sont les élèves qui écrivent et réalisent eux-mêmes des raps pour réviser des notions. 

Jérôme Avril et Antoine Carrier présentent les Rapépratiques.
Photo : Audrey Miller, L’École branchée

Les ateliers de création de Rapépratiques sont construits pour se dérouler sur deux journées (complètes ou en demi-journées). Les jeunes partent d’abord du thème principal à réviser pour développer un champ lexical et faire des rimes. En équipe, ils rédigent ensuite un couplet ou un refrain, puis vient le moment de passer de l’écrit à l’oral. Ils doivent trouver le rythme et le « flow » propres au genre rap. Ils passent finalement à l’enregistrement audio et au tournage du clip.

Voici un exemple très réussi pour se souvenir des caractéristiques des espèces vivantes : 

Ce projet développe leurs compétences en communication orale et écrite, en plus de leurs compétences cognitives, sociales et émotionnelles, en leur apprenant à travailler en équipe, à assumer leur voix et à s’impliquer activement dans leur propre apprentissage. Ils sont bien sûr guidés par les deux éducateurs tout au long du projet. 

L’École branchée remercie l’Agence du numérique éducatif (AdN) de la Wallonie et le Ministère des Relations internationales et de la francophonie du Québec, dans le cadre du 13e appel à projets Québec – Wallonie-Bruxelles, pour la biennie 2024-2026, pour avoir permis la participation à l’événement Ludovia#BE.

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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