ANNONCE
ANNONCE

Malgré le retrait du financement ministériel pour les projets entrepreneuriaux dans les écoles québécoises, le Défi OSEntreprendre a toujours lieu

L’annonce de la coupure de la mesure 15111 du ministère de l’Éducation du Québec, qui permettait de financer des initiatives entrepreneuriales dans les écoles de la province, a créé une onde de choc dans certains milieux. Qu’à cela ne tienne, le Défi OSEntreprendre, qui reconnaît les meilleurs projets année après année, a toujours lieu et les inscriptions sont en cours.
Temps de lecture estimé : 6 minutes
PROPAGER VIA :

Table des matières

ANNONCE

La mesure 15111 du ministère de l’Éducation du Québec, qui comprenait deux volets, avait déjà été réduite pour l’année scolaire 2024-2025. Un seul volet avait été conservé. Le volet qui permettait de recevoir jusqu’à 3 000 $ pour les écoles primaires et 5 000 $ pour les écoles secondaires pour des comités entrepreneuriaux avait été supprimé. En contre-partie, le montant maximal que les écoles pouvaient recevoir par projet entrepreneurial était passé de 500 $ à 1 000 $. Les sommes allouées servaient généralement à libérer le personnel enseignant engagé dans la réalisation d’initiatives scolaires au primaire et au secondaire. 

Or, en décembre 2024, le Ministère a procédé à une mise à jour des règles budgétaires et a informé les milieux scolaires du réseau public du retrait complet de la mesure. Les projets entrepreneuriaux ne pourront donc pas bénéficier du soutien financier. 

Selon les personnes à qui nous avons parlé dans différents centres de services scolaires, le retrait de la mesure pourrait avoir un impact direct sur la participation au Défi OSEntreprendre, organisé annuellement par l’organisme du même nom. Les enseignants réaliseront les projets déjà débutés dans les classes, mais ne consacreront peut-être pas de temps à remplir les dossiers de candidature, nous dit-on. 

De même, il n’est pas certain que des sommes seront disponibles pour permettre aux finalistes et lauréats d’assister aux galas régionaux ou national. Du côté d’OSEntreprendre, on indique par courriel être en lien avec les milieux scolaires : « Dans la mesure du possible, on invite les lauréats à se déplacer pour une expérience optimale, ceci dit les responsables régionaux verront à offrir des alternatives, au besoin ». 

Le Défi OSEntreprendre a lieu

L’équipe d’OSEntreprendre rappelle d’ailleurs que le volet scolaire du Défi annuel est toujours à l’agenda et qu’elle propose des outils pédagogiques pour le personnel enseignant. En effet, le Défi OSEntreprendre, présenté annuellement partout dans la province de Québec, compte plusieurs catégories (ex. création d’entreprise, réussite), dont un volet scolaire, qui s’adresse directement aux élèves du préscolaire jusqu’à la formation professionnelle. Les établissements publics et privés peuvent participer.

Malgré le retrait du financement ministériel pour les écoles publiques, les milieux scolaires sont toujours invités à stimuler la réalisation de projets entrepreneuriaux et à les soumettre dans le cadre du Défi. Pour cette 27ᵉ édition, les intervenants scolaires ont jusqu’au 11 mars 2025 à 16 h pour déposer leurs projets sur le site d’OSEntreprendre.

L’équipe rappelle également les bénéfices pour les jeunes à participer au Défi, comme la construction identitaire, le sentiment de compétence, le sentiment d’appartenance et l’orientation professionnelle.

Lancement du Défi dans la région de la Capitale-Nationale

En décembre dernier, nous avions assisté au lancement de la 27ᵉ édition du Défi pour la région de la Capitale-Nationale. Les coprésidentes d’honneur du Défi pour la région, Tania Plamondon, fondatrice de la Maison d’édition Tania Plamondon, et Sarah Carpentier, fondatrice d’Adajou, ont d’abord partagé leurs parcours inspirants. 

Tania est une jeune fille de 15 ans qui a déjà publié quatre romans, en plus de créer sa propre maison d’édition pour accompagner d’autres jeunes auteurs à publier leur ouvrage. Sarah Carpentier est une psychoéducatrice devenue entrepreneure, il y a un peu plus d’un an. Constatant le haut niveau d’anxiété chez les jeunes, elle a créé un jeu éducatif sur la gestion du stress et de l’anxiété. Un deuxième jeu est aussi en préparation.

Développer l’esprit entrepreneurial à l’école

Lors de l’activité de lancement, un panel de discussion a réuni des intervenants du milieu éducatif, dont Corinne Germain, conseillère pédagogique au Centre de services scolaire des Découvreurs, et Patricia Aubé, conseillère à la vie étudiante au Centre d’études collégiales en Charlevoix. Toutes deux ont énuméré des stratégies qu’elles mettent en place dans leur milieu pour inciter les enseignants à intégrer des projets entrepreneuriaux en classe. Elles ont rappelé que l’entrepreneuriat scolaire renforce la fierté des élèves et les aide à développer des compétences clés comme la collaboration, la gestion de projet et le leadership.

Le professeur Matthias Pépin de l’Université Laval, également titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur le développement de l’esprit d’entreprendre et de l’entrepreneuriat, a quant à lui rappelé la définition traditionnelle de l’entrepreneuriat durable, qui est aligné sur les trois piliers du développement durable : social, économique et environnemental. 

Par contre, il a insisté sur l’importance de la diversité des parcours entrepreneuriaux. « Les entrepreneurs sont portés par des valeurs, comme le respect, l’intégrité, la volonté de faire une différence. Ce sont des valeurs qui cadrent bien avec le développement durable », a-t-il dit. 

Il a présenté la Matrice du projet entrepreneurial responsable, un outil concret pour aider les enseignants à encadrer leurs élèves dans la réalisation de projets. Cette matrice, développée par son équipe avec de nombreux collaborateurs, a été revu l’année dernière par l’équipe de l’École branchée – (V26N3) Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école

Cassandra Bui, de l’organisme Option-Travail et animatrice du panel, a conclu en soulignant que « beaucoup de chemin a été parcouru dans les dernières années pour faire connaître l’entrepreneuriat auprès des jeunes et encourager les éducateurs à faire partie du mouvement ». Cependant, le travail doit être continu pour garantir l’émergence de nouveaux projets et donner le goût d’entreprendre aux jeunes.

À la recherche d’outil pour entreprendre à l’école? Parcourez le numéro du printemps 2024 de la revue de l’École branché : (V26N3) Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école

Crédit photo : Banque d’images libre de droit d’OSEntreprendre. Licence Creative Commons — Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International.

À propos de l'auteur(e)
Ça pourrait être vous!
Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer des centaines de personnes à innover pour améliorer la réussite éducative. L'École branchée est VOTRE média! Profitez de ses pages virtuelles pour mettre en valeur vos réalisations tout en alimentant la veille professionnelle de vos collègues, d'ici et d'ailleurs. Allez-y, proposez un texte! >
NOS ANNONCEURS ET PARTENAIRES :
PROPAGER VIA :
À lire aussi
Catapulte : un tremplin numérique pour des projets culturels bien planifiés

Dans un quotidien scolaire où la charge organisationnelle peut freiner l’élan créatif, les outils numériques offrent des leviers concrets pour mieux planifier l’enseignement. En Montérégie, la plateforme Catapulte permet d’organiser des projets culturels en milieu scolaire avec efficacité, tout en ouvrant une porte vers un riche réseau d’artistes, d’écrivain(e)s et d’organismes.

Lire la suite
Apprentissage expérientiel : Quand l’école devient un levier de transformation communautaire

Lors du plus récent congrès de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), Josée Lévesque, gestionnaire du développement communautaire et de la vie-carrière au District scolaire francophone Sud (DSFS) du Nouveau-Brunswick, a animé un atelier intitulé « L’apprentissage expérientiel : un levier puissant pour une école au cœur de sa communauté ». On vous partage nos notes!

Lire la suite
Retour sur le plus grand rassemblement en éducation de langue française du Canada

Début octobre, le congrès annuel de l’ACELF a réuni à Markham, en Ontario, une communauté éducative francophone engagée, venue de partout au Canada. L’événement a offert un espace de rencontre, de réflexion et d’inspiration, où jeunes, enseignants et professionnels ont exploré des pratiques innovantes, célébré leur langue et partagé leur fierté identitaire. Voici un aperçu de l’énergie qu’il y avait dans « l’ère ».

Lire la suite
Commentaires, reproduction des textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur FacebookX, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n’est pas permis de reproduire les articles de l’École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l’organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l’intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Connectez-vous!