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La Twittérature : tout un défi!

Québec - Le nouveau festival littéraire Québec en toutes lettres propose tout un défi du 14 au 24 octobre prochains : celui d’apprivoiser la twittérature. En compagnie de Jean-Yves Fréchette, artiste de performance et pédagogue, les internautes pourront s’exprimer… en 140 caractères.

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Québec – Le nouveau festival littéraire Québec en toutes lettres propose tout un défi du 14 au 24 octobre prochains : celui d’apprivoiser la twittérature. En compagnie de Jean-Yves Fréchette, artiste de performance et pédagogue, les internautes pourront s’exprimer… en 140 caractères.

Professeur de littérature au cégep durant 35 ans et concepteur de logiciels pédagogiques, Jean-Yves Fréchette s’est interrogé sur la valeur littéraire des tweets lorsqu’il a découvert Twitter l’an dernier. Aujourd’hui, il croit avoir une réponse : « Le détournement du médium est le propre de l’artiste. La démarche artistique de la twittérature n’est pas différente de celle d’un peintre qui utilise de la peinture, d’abord fabriquée pour recouvrir les murs, pour peindre une toile. »

Pour Jean-Yves Fréchette, ce n’est pas parce que c’est petit que ce n’est pas bon, bien au contraire. Il affirme d’ailleurs que toutes les grandes idées tiennent en 140 caractères et cite en exemple E= mc2. M. Fréchette croit aussi en la valeur pédagogique de Twitter : les étudiants peuvent écrire sur un média qu’ils connaissent et être lus par un grand nombre de personnes. Selon lui, l’important, c’est que les jeunes apprennent à jouer avec les mots. Pourquoi pas en 140 caractères?

Alors qu’il découvre les tweets, Jean-Yves Fréchette entre en contact avec une communauté de twittérateurs, originaires surtout de France. Comme la ville de Québec est jumelée avec la ville de Bordeaux depuis 50 ans, Jean-Yves Fréchette a une idée : fonder un Institut de twittérature comparée (ITC) en collaboration avec un twittérateur français, le journaliste Jean-Michel Leblanc. Cet organisme, qui a pour l’instant un budget de « zéro dollar », a pourtant « ces lettres patentes, une volonté de fer et beaucoup de jus de bras! », selon M. Fréchette.

Les quatorze défis proposés sont tous inspirés de l’œuvre de Jorge Luis Borges, figure centrale de cette première édition du festival. Ils seront accessibles sur le site internet de Québec en toutes lettres ainsi que sur le site internet de l’Institut de twittérature comparée (ITC). Les participants, petits et grands, pourront donc écrire des tweets sans voyelle ou encore recréer une phrase de Borges. Les tweets réussis, seront mis en ligne par des bénévoles du festival qui agiront à titre de modérateurs. Le chiffre 140 n’a pas été choisi par hasard : dans l’œuvre de Borges, que Jean-Yves Fréchette connaît très bien, ce chiffre représente l’infini.

Québec en toutes lettres souligne aussi le 200e anniversaire de l’indépendance de l’Argentine, d’où est originaire l’écrivain. Lecteur et écrivain précoce, Borges a fait ses études à Genève. En 1955, à la chute de la dictature péroniste, il est nommé à la tête de la Bibliothèque Nationale. Il est alors déjà aveugle. « Que d’autres se vantent des pages qu’ils ont écrites; moi je suis fier de celles que j’ai lues » écrit-il.

Le Festival Québec en toutes lettres répond, selon les organisateurs, à un besoin du milieu littéraire québécois pour un événement à l’automne. Organisé en collaboration avec l’Institut Canadien de Québec, le festival est aussi financé par la Ville de Québec.

Pour consulter le site de Québec en toutes lettres et consulter l’horaire du festival
Pour suivre Pierre-Paul Pleau  (Jean-Yves Fréchette) sur Twitter
Pour lire l’article de Nathalie Collard sur la twittérature
Pour visiter le site de l’agence web interactive Créalogik

Pour visite le site de l’Institut de twittérature comparée
Pour consulter le blogue de Jean-Michel Leblanc, ITC bordeaux

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