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« L’effet humain, antidote aux défis vécus en éducation en ce moment »

Dans le cadre d’une conférence organisée par le Réseau EdCan, Isabelle Gilbert, directrice adjointe du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE), a présenté une initiative de son organisation visant à créer un environnement de travail et de vie où bien-être, collaboration et épanouissement deviennent les priorités partagées par tous.
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« L’effet humain est l’antidote aux défis vécus en éducation en ce moment », soutient Isabelle Gilbert. Face aux nombreux bouleversements que connait le milieu de l’éducation (ex. impact de l’intelligence artificielle, fatigue accumulée, diversité et besoins particuliers), elle s’est demandée « qu’allons-nous faire pour appuyer notre organisation en changement?». La réponse : « Prendre soin des personnes et promouvoir une éducation bienveillante ». 

C’est ainsi que le CSSBE a entrepris une consultation approfondie pour recueillir les besoins de toutes les personnes évoluant au sein de l’organisation : personnel enseignant et administratif, parents, partenaires de la santé, etc. Des groupes de discussion ont été organisés pour imaginer collectivement ce que pourrait être l’école dans cinq ou dix ans. 

Une étape importante a aussi été l’utilisation d’un sondage pour mesurer le bien-être au sein de l’organisation. Avec plus de 1000 participants, l’analyse a révélé des zones de vulnérabilité, notamment un besoin accru de valorisation et de renforcement du sentiment d’efficacité personnelle. Chaque direction d’établissement a aussi reçu un portrait de son équipe.

« C’était un coup de dé, on ne savait pas ce qui allait ressort de ces consultations. Il a fallu faire preuve d’humilité pour entreprendre cette démarche. Finalement, ce qui est ressorti était très similaire aux perceptions que la direction avait », affirme Isabelle Gilbert.

Des petits gestes qui comptent 

En réponse à ces résultats, le CSS a mis en place des initiatives simples qui ont déjà eu des retombées positives. Ces actions, nourries par les suggestions de différentes équipes, renforcent déjà le sentiment d’appartenance et cultivent un esprit de bienveillance collective. 

Par exemple, à la rentrée, l’ensemble du personnel s’est vu offrir une activité de cueillette de pommes dans un verger de la région. Chaque équipe pouvait organiser l’activité à sa façon et cela a permis de créer un moment rassembleur en groupe. De plus, lors de la journée d’accueil du personnel, tous les « nouveaux et nouvelles » ont pu obtenir une photo professionnelle, ce qui a permis de les mettre en valeur dès leur arrivée dans l’organisation.

Les défis d’une transformation collective

Malgré les résultats encourageants, Isabelle Gilbert a souligné les défis liés à cette transformation. Le premier consiste à éviter une approche axée uniquement sur le bien-être individuel au détriment du collectif. « Il faut ramener chaque action à son impact sur le groupe et veiller à ce qu’elle engage tout le monde », a-t-elle expliqué.

Un autre écueil à éviter est de limiter les initiatives à des gestes purement matériels. « La valeur des actions réside avant tout dans les relations et les liens qu’elles permettent de tisser. » Enfin, elle a mentionné que la mise en place des initiatives ne doit pas reposer sur quelques personnes seulement. « La mobilisation doit perdurer dans le temps, même si cela reste un défi. Cela demande un leadership partagé et un engagement constant de tous. »

Des résultats positifs et bien plus à venir

Même si elle ne fait que débuter, l’impact de cette démarche commence déjà à se faire sentir. Les résultats d’un deuxième sondage montrent des améliorations significatives sur les cibles priorisées, avec un engagement accru des participants et une confiance renforcée envers l’organisation.

Des équipes de bienveillance se mettent désormais en place dans les écoles, témoignant de la pérennité et de l’essaimage de cette approche. « Nous voyons les gestionnaires se poser de plus en plus la question de l’effet de leurs décisions sur les gens. Ils souhaitent mieux communiquer auprès des équipes pour susciter la mobilisation et s’assurer que les changements proposés seront bien compris », a conclu Isabelle Gilbert.

Conseils pour développer une éducation bienveillante

Pour les organisations intéressées à implanter une approche similaire, Isabelle Gilbert recommande de :

  • Consulter les parties prenantes par le biais de sondages ou de discussions, afin d’obtenir un portrait précis des besoins.
  • Prioriser des cibles claires et définir des intentions concrètes pour orienter les actions.
  • Encourager l’engagement collectif en impliquant le plus grand nombre dans la création des initiatives.
  • Créer des groupes de travail capables de faire circuler les bonnes pratiques dans l’ensemble de l’organisation.

En misant sur l’écoute, la valorisation et la collaboration, le CSS de la Beauce-Etchemin démontre que l’éducation bienveillante n’est pas qu’un idéal, mais une réalité possible, même dans un contexte de grands bouleversements.

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