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Des écoles de qualité pour les Premières nations : un investissement rentable

(Communiqué) Les élèves des Premières nations ont un énorme potentiel de réussite scolaire à condition de pouvoir compter sur un milieu d'apprentissage axé sur le soutien et sur de bonnes ressources, des enseignants compétents et un programme pédagogique axé sur les matières de base comme les mathématiques, les sciences et les études culturelles et linguistiques autochtones. C'est ce qu'affirment des chefs de Premières nations, des éducateurs et d'autres experts qui participent à la Table ronde nationale sur l'éducation des Premières nations.

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(Communiqué) Les élèves des Premières nations ont un énorme potentiel de réussite scolaire à condition de pouvoir compter sur un milieu d’apprentissage axé sur le soutien et sur de bonnes ressources, des enseignants compétents et un programme pédagogique axé sur les matières de base comme les mathématiques, les sciences et les études culturelles et linguistiques autochtones. C’est ce qu’affirment des chefs de Premières nations, des éducateurs et d’autres experts qui participent à la Table ronde nationale sur l’éducation des Premières nations.

« Les enfants des Premières nations sont résilients, ils peuvent atteindre l’excellence scolaire », indique Rose Laboucan, chef de la Première nation de Driftpile, en Alberta. « La moitié des membres de nos nations ont moins de 25 ans, alors nous misons sur une population très jeune, et nos enfants pourraient apporter une énorme contribution à l’économie et aux communautés canadiennes, pourvu qu’ils aient les mêmes possibilités d’éducation que les autres enfants » a-t-elle ajouté.

L’aînée Bertha Commondant a ouvert la réunion en conseillant vivement aux participants à la Table ronde de « conjuguer leurs efforts et de travailler ensemble pour améliorer notre avenir », a-t-elle dit.

« Nous progressons, et nous sommes nombreux à espérer que le travail du panel aboutira à des mesures concrètes pour que nous puissions soutenir nos enfants et veiller à leur réussite scolaire », affirme Mike DeGagné, directeur général de la Fondation autochtone de guérison. « Ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des investissements dans la formation des enseignants, des outils comme des ordinateurs, de même qu’une plus grande participation et un meilleur soutien de la part des parents et des communautés. »

Les discussions, qui se sont poursuivies toute la journée, portaient sur les différentes possibilités de compétence et de législation, les mécanismes de soutien de second et de troisième niveaux semblables au rôle que jouent les commissions scolaires dans le soutien des écoles du réseau public, la responsabilisation, le financement, le programme et les ressources pédagogiques, de même que le soutien social et communautaire.

Les commentaires de la Table ronde nationale d’aujourd’hui entreront en ligne de compte, tout comme les conseils déjà formulés par le Panel à l’occasion d’une série de huit séances de consultation régionales. Les commentaires collectifs serviront de fondement aux constatations, conclusions et recommandations du rapport que le Panel présentera aux deux parrains de cette initiative historique, c’est-à-dire l’Assemblée des Premières Nations et le gouvernement du Canada.

« L’éducation des élèves des Premières nations dans les réserves a besoin d’une revitalisation systémique, et non de mesures partielles », indique Michael Mendelson, expert en politiques de l’Institut Caledon de politique sociale. « Par exemple, les écoles des Premières nations doivent pouvoir compter sur des organismes d’éducation des Premières nations stables et autonomes pour les aider à atteindre leurs objectifs d’éducation. Les ressources de planification scolaire, de préparation de matériel pédagogique et d’évaluation peuvent toutes être élaborées plus efficacement grâce à ce genre de mécanismes d’aide secondaire. »

« Non seulement pour les communautés des Premières nations, mais pour la société canadienne en général, la croissance explosive du nombre d’enfants et d’adolescents des Premières nations fait qu’on ne peut plus négliger la crise de l’éducation des Premières nations », affirme Peter Cowley, vice-président principal de l’Institut Fraser. « L’esprit d’entreprise et l’innovation dont les Premières nations font preuve pour développer leur économie et prospérer devraient servir aussi à assurer la réussite scolaire des élèves. »

Les niveaux d’emploi des citoyens des Premières nations qui obtiennent un diplôme universitaire sont pratiquement identiques à ceux des autres Canadiens. Le Centre d’étude des niveaux de vie estime que le Canada gagnerait 515,5 milliards $ en productivité et qu’il réduirait ses dépenses sur une période de 25 ans si les citoyens des Premières nations avaient les mêmes résultats de scolarité et d’emploi que le Canadien moyen.

« Le Panel a écouté les chefs, les éducateurs, les aînés, les parents et les élèves des Premières nations de chaque région du Canada », affirme Scott Haldane, président du Panel. « Mes collègues, Caroline Krause et George Lafond, et moi cherchons à produire un rapport qui soutiendra les nombreux partenariats efficaces qui existent actuellement pour faire avancer l’éducation dans les Premières nations. »

« Notre objectif est de nous donner une lancée pour connaître les succès prometteurs qu’on observe déjà dans certaines régions du pays et combler l’écart de l’expérience et des résultats scolaires entre les élèves des Premières nations et le reste du pays, pour que les élèves des Premières nations puissent mener une vie enrichissante et productive », a-t-il précisé.

Plus de la moitié des citoyens des Premières nations sont âgés de moins de 25 ans, et 350 000 jeunes Autochtones ont moins de 14 ans. Moins de la moitié des élèves des Premières nations, qu’ils fréquentent l’école dans une réserve ou ailleurs, obtiennent leur diplôme d’études secondaires, comparativement à plus de 80 % pour les autres jeunes au Canada. La probabilité d’obtenir un diplôme universitaire est plus de 10 fois plus grande pour les jeunes non autochtones que pour les élèves des Premières nations dans les réserves.

Comme on s’attend à ce que la population d’âge scolaire non autochtone au Canada (de 5 à 19 ans) diminue de près de 400 000 enfants d’ici 2017, la projection de 374 200 enfants d’âge scolaire autochtones cette année-là constituera une plus grande proportion de la population d’enfants au Canada, surtout dans les Territoires du Nord-Ouest, en Saskatchewan et au Manitoba. En Saskatchewan, par exemple, les enfants autochtones représentent actuellement plus de 20 % de la population d’âge scolaire, une proportion qui devrait passer à plus de 33 % d’ici 2017.

Au fur et à mesure que les jeunes Autochtones entreront sur le marché du travail au cours des prochaines années, ils feront augmenter le pourcentage de la population active qu’ils constituent, particulièrement dans les provinces et les territoires où l’on compte le plus haut taux d’Autochtones. On estime qu’il y a actuellement 300 000 enfants et adolescents autochtones environ qui pourraient se joindre à la population active au cours des 15 prochaines années.

Le Panel, une initiative conjointe d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC) et de l’Assemblée des Premières Nations (APN), présentera ses recommandations au ministre fédéral et au chef national d’ici la fin de l’année.

Pour obtenir plus d’information et pour avoir votre mot à dire dans l’élaboration des recommandations pour améliorer l’éducation primaire et secondaire des Premières nations, veuillez consulter le site suivant : www.educationpremieresnations.ca. Suivez les activités du Panel sur Twitter à l’adresse Panel_Education.

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