Réaliser une carte mentale peut prendre trente secondes, comme constituer un laborieux exercice s’apparentant à une véritable création artistique. En fait, le temps nécessaire à sa finalisation dépendra de l’organisation du schéma et, surtout, de la quantité d’éléments que les élèves y intégreront. Les lignes qui suivent mettront en relief ces caractéristiques, tout comme cette vidéo pratique intitulée Le Mind Mapping en moins de 4 minutes ou cette série de vidéos sur les cartes mentales.
La double structure des cartes mentales
D’abord, deux structures de pensée se situent à la base de cette technique. L’éclosion (ou brain bloom) se compare à une fleur ou à un soleil. Au centre se situe l’idée principale alors qu’en périphérie s’étalent les idées secondaires. Le flux d’idées, quant à lui, passe d’une idée à l’autre sur une même lignée. Chaque mot réfère uniquement au précédent. Ainsi, le concept de départ n’est directement associé qu’à un seul autre terme.
La méthode : éléments de bases à exploiter dans la création d’une carte
Quelle que soit la façon dont on relie les mots-clés, voici quelques éléments à considérer dans la construction de la carte. D’abord, il est préférable de la réaliser sur une feuille ou sur un écran selon l’orientation paysage (c’est-à-dire que l’espace de création est plus large que haut). On commence par placer le sujet principal en plein centre (au cœur) du médium. Ces deux particularités auront pour effet de favoriser la focalisation de l’attention sur le thème.
Autour du sujet principal, on crée des branches qui mèneront vers d’autres mots-clés, ce qui explique la réputation « végétale » de ces cartes, que l’on compare souvent à des arbres. L’épaisseur des branches pourra varier, selon l’importance qui leur est accordée. Sur chacune d’entre elles, et/ou au bout, s’installe un mot-clé. Rapidement repérés, ces mots évoquent un sens, une signification. Idéalement, il faut inciter les élèves à ne pas recourir à la phrase, ce qu’ils ont l’habitude de faire lorsqu’ils prennent des notes de manière traditionnelles. Les mots-clés obligent le cerveau à créer des liens et à peaufiner sa compréhension : voilà un atout pour un apprentissage plus efficace. Évidemment, même si les expressions ne sont pas situées sur la même branche, des liens et flèches additionnels peuvent les relier.
Cela dit, le vocabulaire n’a pas l’exclusivité de la carte. Les images y jouent un rôle essentiel, puisqu’elles permettent un gain d’espace, mais aussi qu’elles favorisent le développement des idées. En effet, l’image laisse place à une plus grande gamme d’interprétations et de concepts. Les icônes ont aussi la côte. Parmi les plus populaires, notons le « ? » ou encore « $ ». Les émoticônes, les nombres ou autres symboles ont aussi tout intérêt à être intégrés et standardisés d’une carte à l’autre, pour gagner en rapidité. Au plan visuel, la couleur constitue aussi un élément distinctif permettant au cerveau d’associer et de regrouper plus aisément les concepts. On peut, par exemple, entourer d’une couleur différente chaque idée secondaire et tout ce qui en découle sur la carte. On peut aussi indiquer en vert tout ce qui est positif, et en rouge ce qui est négatif, pour utiliser l’analogie des feux de circulation.
Bien sûr, si on prend soin de considérer toutes ces astuces afin d’élaborer une carte complète, le processus peut sembler long et complexe, surtout sur une feuille. Bien que les cartes sur papier aient leurs avantages, celles produites à l’aide des TIC présentent des bénéfices importants.
Sommaire du dossier
Introduction
Cartes mentales : avantages et usages fréquents
Les cartes mentales en classe : des exemples
Cartes mentales : contenu et structure
Cartes mentales : du papier à l’écran
À vos marques… Prêts? « Cartez »!