Au cours des dernières semaines, plusieurs intervenants du milieu de l’éducation ont dénoncé les compressions de 150 millions de dollars imposées aux commissions scolaires pour l’année 2012-2013.
« L’analyse des crédits budgétaires est sans équivoque : ils sont inférieurs aux besoins des commissions scolaires, car le gouvernement n’assume pas la totalité de ses engagements. Non seulement les coûts de système ne sont pas complètement financés, mais le gouvernement ajoute sans cesse de nouvelles mesures dites ciblées, ce qui augmente les obligations des commissions scolaires alors qu’elles ont de moins en moins de marge de manœuvre pour les respecter », indique-t-on du côté de la Fédération des commissions scolaires du Québec. Dans son mémoire sur le projet de règles budgétaires, l’organisme fait toute une série de recommandations.
Classe branchée
Du côté des technologies, la Fédération fait remarquer que les commissions scolaires devront notamment gérer l’acquisition et les travaux d’installation et d’entretien de près de 13 000 tableaux blancs interactifs et le soutien technologique de 14 800 ordinateurs, le tout dans un contexte de pénurie de techniciens en informatique. « Il est primordial de reconnaître que […] le maintien en bon état du parc informatique, dans un contexte très significatif d’ajout d’équipements, constitue un service indispensable aux élèves et au personnel enseignant », écrit-on.
Par ailleurs, en ce qui a trait à la formation des enseignants dans le cadre de l’implantation des tableaux blancs interactifs, la fédération souhaiterait que la somme de 1,8 million $ soit répartie sur la base du nombre de groupes ou du nombre de postes enseignants plutôt qu’au prorata du nombre d’élèves de la formation générale des jeunes. « Les achats pour les tableaux numériques interactifs et les ordinateurs portables ayant dû être reportés en 2011-2012 en raison des retards occasionnés par la détermination des façons de faire, la Fédération aurait apprécié un report possible des allocations de la formation des enseignants pour l’utilisation de ces équipements. En effet, les ressources paraissent insuffisantes par rapport aux besoins de formation de même que pour l’embauche de techniciens pour faciliter l’utilisation du tableau numérique interactif en classe », ajoute-t-on.
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