Les musées offrent beaucoup de ressources pédagogiques sur Internet, mais plusieurs enseignants québécois disent manquer de temps ou d’équipement pour en faire bénéficier leurs élèves. C’est ce qui ressort d’un sondage en ligne réalisé par Maryse Paquin, professeure au département d’études en loisir, culture et tourisme à l’Université de Trois-Rivières.
« Pour plus d’un répondant sur deux de l’échantillon, l’intégration de l’utilisation des objets d’apprentissage des musées virtuels canadiens est beaucoup ou énormément affectée par la surcharge de travail et l’équipement informatique disponible en classe. Par ailleurs, pour un répondant sur trois, elle est affectée par l’équipement informatique disponible à l’école », écrit Mme Paquin.
En fait, le manque de temps chez les enseignants est une contrainte présente un peu partout. « Pour faire face à cette situation, un consensus émerge de la communauté scientifique internationale au sujet des plus récentes théories de l’enseignement-apprentissage, à savoir que les enseignants doivent privilégier d’abord la pédagogie avant la technologie, en adoptant une approche centrée sur l’apprenant, le travail collaboratif, l’échange et le transfert des connaissances, en passant par une pédagogie axée sur les compétences, favorisant le recours aux tâches et aux contextes authentiques », souligne-t-elle.
Par ailleurs, le sondage montre que l’intérêt et la motivation des enseignants et de leurs élèves face aux technologies ainsi que la formation ne sont pas considérés par une majorité de répondants comme des obstacles affectant l’utilisation des ressources virtuelles des musées canadiens.
Ce sondage a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre la chercheuse, le Réseau canadien sur l’interprétation du patrimoine et Musée virtuel Canada. Ce dernier a lancé en 2009 un Centre des enseignants interactif où les enseignants ont accès gratuitement à différents contenus numériques libres de droits d’auteur. Ils peuvent aussi y créer et y partager des plans de cours et avoir accès à un centre de messages, wikis, blogues, webconférences, etc. Un peu plus de 400 enseignants francophones d’écoles publiques primaires et secondaires, dont 115 Québécois, ont participé au sondage.
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